Anne SCHNEPP – Licence MIDEN 9 Année universitaire 2011- 2012
effectués dans un cadre organisé »16. L’évolution s’explique par le fait que la tâche principale
du modérateur est une des tâches du community manager.
La multitude de missions attribuées au community manager rend complexe toute
tentative de définition du métier. Francesco Salati indique toutefois la définition suivante « À
l’extérieur de l’entreprise, le Community Manager assume le statut de « porte-voix » de la
marque auprès des réseaux sociaux et des médias internet. A l’intérieur, il assume le rôle de
« porte-voix » des clients auprès des différents services de l’entreprise »17. En complément de
cette définition nous pouvons nous intéresser aux missions. A ce sujet l’annuaire des métiers
de l’Apec indique que « Le community manager (animateur de communautés web) a pour
mission de fédérer les internautes via les plateformes internet autour de pôles d'intérêts
communs (marque, produits, valeurs...), d'animer et de faire respecter les règles éthiques de la
communauté. »18 Les missions telles qu’énoncées ici sont reprises dans d’autres ouvrages et
sites internet, tandis que la notion de relais de l’information en interne l’est moins, ce qui
pourtant défini par essence le rôle d’un manager.
Ainsi, la question de la terminologie se pose. En effet, sur la fiche métier proposée par
le gouvernement, le terme anglais « community manager » est traduit par « animateur de
communauté » 19 en français. La signification n’est pourtant pas tout à fait la même puisque le
terme français indique que l’animateur est au centre de la communauté et interagit avec elle
tandis que le terme anglais implique une seconde notion. En effet, outre l’animation de la
communauté, le community manager permet à l’information de circuler de façon ascendante.
Pour assurer ce rôle certaines qualités personnelles sont essentielles. Les principales
qualités exigées pour un community manager peuvent êtres associées à celles d’un bon
communicant (rigueur, curiosité, esprit d’analyse et de synthèse, être force de proposition,
…). La fiche métier du gouvernement définit dans sa rubrique « savoir-faire » les différentes
compétences du community manager et indique qu’il doit savoir maitriser « les espaces et
outils collaboratifs », « les fonctionnalités des réseaux sociaux », « les outils d’activité et de
reporting », « les outils de bureautique » et savoir faire de la « maintenance informatique
basique ». La liste n’est évidemment pas exhaustive mais la culture web est sans doute la
compétence indispensable et transversale entre toutes celles énoncées ci-dessus.
La question de la formation est quant a elle sujette à de nombreuses discussions. Une
analyse de Capgemini Consulting affirme que les entreprises ont encore des « interrogations
sur la stratégie de présence sur un média à l’audience volatile »20. Ainsi, cela explique le point
de vue de certains analystes qui diront que le community management a relancé l’économie
du stagiaire. En effet, de nombreuses polémiques ont eu lieu concernant les responsabilités
attribuées à certains stagiaires community manager. On peut faire le parallèle avec l’étude sur
les community managers et France menée par Régions Job qui montre que la majorité (46%)
des répondants à l’enquête a entre 18 et 25 ans21 (Annexe 1). Les plus sérieux affirment quant
à eux que « le métier demande une formation marketing ou communication de niveau bac +4
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
16 Commission générale de terminologie et de néologie, Vocabulaire des techniques de l’information et de la
communication, 2009, page 136
17 Salati Francesco, Internet Marketing 2012, 2011, page 195 18!Apec, ressource web!
19 Soutric Marjorie, Berthelot Vincent, Brahimi Fadhila [et al.], ressource web
20 Capgemini Consulting, Internet Marketing 2012, 2011, page 11
21 Regions Job, Anov Agency, Les community managers en France, 2011, page 4