Remarque. Par dénitionIÆ ;est un intervalle.
IÆRest aussi un intervalle.
Dénition 5.Unintervalle ouvertest un sous-ensemble deRde la forme ]a,b[Æ
©
x2RjaÇxÇb
ª
, où
aetbsont des éléments deR.
Même si cela semble évident il faut justier qu'un intervalle ouvert est un intervalle ( !). En effet soient
a
0
,b
0
des éléments de ]a,b[ etx2Rtel quea
0
ÉxÉb
0
. Alors on aaÇa
0
ÉxÉb
0
Çb, doncx2]a,b[.
La notion de voisinage sera utile pour les limites.
Dénition 6.Soitaun réel,V½Run sous-ensemble. On dit queVest unvoisinagedeas'il existe un
intervalle ouvertItel quea2IetI½V.
[][][]aIjVV
3.2
Théorème 1.
1.QestdensedansR: tout intervalle ouvert (non vide) deRcontient une innité de rationnels.
2.R\Qest dense dansR: tout intervalle ouvert (non vide) deRcontient une innité d'irrationnels.
Démonstration.On commence par remarquer que tout intervalle ouvert non vide deRcontient un in-
tervalle du type ]a,b[. On peut donc supposer queIÆ]a,b[ par la suite.
1.Tout intervalle contient un rationnel.
On commence par montrer l'afrmation :
8a,b2R(aÇbÆ) 9r2QjaÇrÇb) (3)
Donnons d'abord l'idée de la preuve. Trouver un tel rationnelrÆ
p
q
, avecp2Zetq2N
¤
, revient
à trouver de tels entierspetqvériantqaÇpÇqb. Cela revient à trouver unq2N
¤
tel que
l'intervalle ouvert ]qa,qb[ contienne un entierp. Il suft pour cela que la longueurqb¡qaÆ
q(b¡a) de l'intervalle dépasse strictement 1, ce qui équivaut àqÈ
1
b¡a
.
Passons à la rédaction dénitive. D'après la propriété d'Archimède (propriétéR3), il existe un
entierqtel queqÈ
1
b¡a
. Commeb¡aÈ0, on aq2N
¤
. PosonspÆE(aq)Å1. Alorsp¡1ÉaqÇp.
On en déduit d'une partaÇ
p
q
, et d'autre part
p
q
¡
1
q
Éa, donc
p
q
ÉaÅ
1
q
ÇaÅb¡aÆb. Donc
p
q
2]a,b[.
On a montré l'afrmation (3).
2.Tout intervalle contient un irrationnel.
Partant dea,bréels tels queaÇb, on peut appliquer l'implication de l'afrmation (3) au couple
(a¡
p
2,b¡
p
2). On en déduit qu'il existe un rationnelrdans l'intervalle ]a¡
p
2,b¡
p
2[ et par
translationrÅ
p
22]a,b[. OrrÅ
p
2 est irrationnel, car sinon comme les rationnels sont stables
par somme,
p
2Æ ¡rÅrÅ
p
2 serait rationnel, ce qui est faux d'après la proposition. On a donc
montré que siaÇb, l'intervalle ]a,b[ contient aussi un irrationnel.
3.Tout intervalle contient une innité de rationnels et d'irrationnels.
On va déduire de l'existence d'un rationnel et d'un irrationnel dans tout intervalle ]a,b[ le fait
qu'il existe une innité de chaque dans un tel intervalle ouvert. En effet pour un entierNÊ1, on
considère l'ensemble deNsous-intervalles ouverts :
i
a,aÅ
b¡a
N
h
,
i
aÅ
b¡a
N
,aÅ
2(b¡a)
N
h
, ...
i
aÅ
(N¡1)(b¡a)
N
,b
h
.
Chaque sous-intervalle contient un rationnel et un irrationnel, donc ]a,b[ contient (au moins)N
rationnels etNirrationnels. Comme ceci est vrai pour tout entierNÊ1, l'intervalle ouvert ]a,b[
contient alors une innité de rationnels et une innité d'irrationnels.
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