MAXIMILIEN LUCE.pptx Peintre français

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About This Presentation

Maximilien Luce né à Paris le 13 mars 1858 et mort dans le 6 arrondissement de Paris le 7 février 1941 est un peintre, graveur et affichiste français. Militant libertaire, il produit de nombreuses illustrations engagées politiquement. Son premier tableau connu date de 1876.


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MAXIMILIEN LUCE Musée de Montmartre

Maximilien Luce

BIOGRAPHIE

Jeunesse et formation Maximilien Luce naît dans le 7e arrondissement de Paris le 13 mars 1858. En 1870, il obtient son certificat d'études. Durant la Commune, il suit les cours de dessin de l'École des arts décoratifs de Paris. En mai 1871, il a 13 ans quand il assiste à la répression contre les communards. Il va rester marqué toute sa vie par ces événements. En 1872, il entre en apprentissage dans l'atelier de gravure sur bois d'Henri Théophile Hildibrand, et il suit des cours du soir dans l'école de dessin et de modelage de la rue de Vaugirard. Il est admis aux cours de dessin que le peintre Diogène Maillart donne aux ouvriers des Gobelins. En 1876, il devient ouvrier graveur dans l'atelier d'Eugène Froment, qui produit notamment des gravures sur bois pour L'Illustration. Luce fréquente l'Académie Suisse. Il exécute son premier tableau connu, Jardin à Montrouge, ou Le Jardin au Grand Montrouge . Il étudie d'après modèle deux années durant dans le célèbre atelier de Carolus-Duran. Une rue de Paris en mai 1871

Jardin à Montrouge

Le militant libertaire Luce est un militant libertaire. En 1887 son premier dessin politique paraît dans La Vie moderne. En 1888 , il monte à la tribune lors d'une réunion publique du Comité révolutionnaire des Quatre Chemins. Il incite des ouvriers en grève à la violence, « seul moyen pour eux d'avoir gain de cause». En 1889 , Émile Pouget lance l'hebdomadaire anarchiste Le Père Peinard, auquel Luce collabore régulièrement. En 1889 , il est invité à exposer au Salon des XX, à Bruxelles. Il y fait la connaissance du poète Émile Verhaeren et du peintre divisionniste Théo Van Rysselberghe. En 1891, il entame une liaison avec Ophélie Bresdin. En 1892, il retourne au Salon des XX. Cette année-là, il vit très mal le départ d'Ophélie. Pour lui changer les idées, Camille Pissarro l'entraîne à Londres où ils louent un logement à Kew . Puis, Paul Signac l'accueille à Saint-Tropez. À la fin de l'année, Luce participe à l'Exposition des peintres néo-impressionnistes. C'est, autour d'œuvres de Seurat, la première manifestation du groupe néo-impressionniste « en tant que mouvement uni».

En 1893, Luce rencontre Ambroisine Bouin, une jeune fille d'Audierne qui devient sa compagne. L'année suivante, le 6 juin, le couple a un fils, Frédéric. Le 24 juin, le président de la République Sadi Carnot est assassiné par l'anarchiste italien Caserio. Suspecté de complicité, notamment en raison de sa collaboration au Père Peinard , Luce est arrêté le 6 juillet. Il est incarcéré à la prison Mazas. Il est relâché le 17 août, faute d'éléments sérieux contre lui. Il tire de cet épisode dix lithographies sur la vie carcérale. Elles sont réunies dans l'album Mazas, accompagnées d'un texte de Jules Vallès .

Le choc du pays Noir Le petit Frédéric meurt en septembre 1895 des suites d'une insolation. Les amis tentent de soutenir les malheureux parents. Les Verhaeren invitent le couple à Bruxelles. Luce et Théo Van Rysselberghe se rendent ensemble à Charleroi. Luce visite une aciérie. Il éprouve un choc. Le fort caractère du pays Noir et de la vallée de la Sambre le laisse tout étourdi. La couleur étant « à peu près absente », il ne juge pas utile de recourir ici à la division des tons, il préfère se fier à son instinct : à partir de cette année-là, il délaisse peu à peu le divisionnisme. Un second fils, prénommé lui aussi Frédéric, qui sera lui aussi artiste peintre, naît en1896. Luce retourne à Charleroi pour travailler. Il y séjourne trois mois. Il visite Couillet, Marchiennes, Marcinelle, Châtelet. Il est fasciné par les mines, les terrils, les usines, les cheminées, les hauts fourneaux. Cet univers sidérurgique marque profondément son œuvre, lui inspirant des visions d'enfer, de brasiers, de flamboiements dans la nuit, « d'hommes peinant dans une atmosphère étouffante» : L'Aciérie (1895 ), Hauts Fourneaux à Charleroi (1896 )… Au printemps 1897 , Luce expose ses premières toiles de Charleroi. En fin d'année, il retourne à Couillet. Il descend dans une mine, visite une aciérie. Hauts fourneaux à Charleroi

Cette fascination pour les sujets industriels est partagée par de nombreux artistes. Tout comme Luce, le peintre Ignace-François Bonhommé est épris par le sujet à partir de son voyage en Belgique quelques années auparavant. En 1838, la découverte des forges de Philippeville est déterminante dans sa carrière En 1898 et 1899, durant l'affaire Dreyfus, Luce soutient Zola, puis le colonel Picquart. Il signe une pétition, il produit des dessins dreyfusards.Il publie dans Le Père peinard un dessin représentant les deux éditeurs du journal de propagande antisémite Psst...!, Caran d'Ache et Jean-Louis Forain en prostituées qui s'offrent à l'armée et à l' Église. Il est l'un des douze illustrateurs de l’Hommage des artistes à Picquart (1899). En 1899, il effectue un dernier séjour dans la vallée de la Sambre. Du 16 octobre au 1er novembre, son exposition personnelle à la galerie Durand-Ruel connaît un grand succès public et critique.

Durant les années 1930, il fait partie du comité d’honneur de la Ligue internationale des combattants de la paix, la plus radicale des organisations pacifistes, qui a pour mot d’ordre : « Non à toutes les guerres ! » En 1934, après les émeutes de février, il signe Appel à la lutte, le tract antifascite d'André Breton. En novembre, il succède à Paul Signac en tant que président de la Société des artistes indépendants. Il épouse sa compagne Ambroisine Bouin le 30 mars 1940. Elle meurt à Rolleboise le 7 juin. À la fin de l'année, Luce démissionne de la présidence des Artistes indépendants pour protester contre la politique de discrimination de Vichy à l’égard des artistes juifs. Il meurt à Paris le 7 février 1941. Il est inhumé au côté de son épouse, au cimetière de Rolleboise.

Technique et thèmes Luce admire les peintres réalistes, notamment Courbet, Daumier, et surtout Corot. Il aime les impressionnistes. Il connaît bien la peinture ancienne, avec une nette préférence pour Poussin. Il s'est lié d'une amitié profonde avec Camille Pissarro qu'il côtoie fréquemment et avec qui il entretient également des affinités intellectuelles et artistiques. Il est proche de Félix Fénéon, Paul Signac, Georges Seurat, Lucie Cousturier, Charles Angrand. Technique des petits points du divisionnisme. Dans un modeste intérieur, sous les toits, un homme barbu, à demi habillé, se chausse, assis sur son lit de camp. Lorsqu'il aborde le néo-impressionnisme, il a déjà, en tant que graveur, une solide formation de dessinateur : il sait traiter le clair-obscur, il sait composer. Le divisionnisme va faire de lui un puissant coloriste qui se distingue par son originalité. Comme Pissarro, il manifeste une certaine indépendance vis-à-vis de la théorie. Il a un autre point commun avec Pissarro : à l'inverse de Seurat et de Signac, tous deux introduisent des personnes dans leurs paysages.

Les chantiers de Paris Luce est issu d'un milieu modeste : son père a été, à ses débuts, ouvrier charron. Dès La Toilette , en 1887, Maximilien manifeste l'attention qu'il porte aux humbles. Et ses idées anarchistes le font s'intéresser au monde ouvrier. De même qu'il montre le courage des travailleurs des hauts fourneaux, il exalte l'effort de ceux qui construisent les grandes villes. En 1896, sans avoir recours à la division des tons, il représente le Percement de la rue Réaumur. Ce tableau annonce la série consacrée aux chantiers de Paris, à laquelle Luce travaille de 1902 à 1912 . Il n'éprouve pas la nostalgie de l'ancien Paris. Il aime les lignes géométriques des tranchées, des immeubles et des échafaudages. Elles structurent la composition des tableaux, aidées en cela, avec la même rigueur, par le choix des couleurs : « le bleu et le jaune, réveillés de touches rouges ou vertes». Le peintre reproduit les gestes, les attitudes, les tenues des différentes corporations, les outils, les grues. Ici, pas de lutte des classes comme dans les dessins, mais une œuvre collective où chacun, de l'architecte au manœuvre, tient un rôle bien défini, offrant toute son énergie .

Illustrateur libertaire Très présent dans les grands musées, Luce n'a cependant pas la notoriété que mériterait son talent. Ses quatre années de service militaire et ses relations avec le mouvement anarchiste — plus voyantes que celles de ses amis peintres — y sont pour beaucoup. C'est dans ses illustrations qu'il manifeste son engagement politique. Il travaille principalement pour Jean Grave et Émile Pouget. Il s'insurge contre les inégalités sociales, il prêche l'esprit de révolte, l'antimilitarisme. Il ne produit pas de dessins anticléricaux, sauf en 1909 et 1910, après l'exécution en Espagne du pédagogue libertaire Francisco Ferrer. « Comme Meunier, il aime l'ouvrier, violemment. Il le suit dans sa vie terrible et étouffée au fond de la terre ; il épouse ses colères et ses rages ; il comprend et appuie ses révoltes. Ses dessins réclament de la justice et de la pitié. Ils sont âpres et frustes […] Ce sont des cris farouches et obstinément lancés. »

Musée Montmartre

Merci
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