NEOCOLONIALISM TODAY, AND PLAIN COLONIALISM IN 1962

With time, the most entertaining stories can become particularly negative.

The completely absurd exploitation of Africa over several centuries or even millennia as a provider of goods for the Western states of Indo-European people has led to all sorts of crimes against humanity. Europe, the Europeans, even those who emigrated to the Americas, extracted from Africa humans as chattel slaves and took them across the Atlantic to be slaves on plantations. Then they extracted all sorts of minerals or other raw materials, which they transported to Europe to develop European societies and economies. Further down the line, they captured and exported all sorts of wild animals to use them, in one way or other, as essential for the entertainment of the European Caucasians (the strange name used by Americans to speak of white people).

And they even turned Africa into a vast slave camp where all the native populations were reduced to be the slaves of the colonializing Europeans, the “mondele” as they call them in Lingala, a word that is not exactly nice with Europeans or white Americans.

The question with this film is, why did they bring it out of its locked-up cabinet where it should have remained? Hollywood has a logical mind that logic itself does not understand, certainly not as being rational.

2. JOHN WAYNE – HATARI! – 1962

NEOCOLONIALISM TODAY ,
AND PLAIN COLONIALISM
IN 1962

The film is funny in many ways, with young elephants playing pets for white Caucasians from Europe, or
the USA, or the UK, with, in the group, an Indian, meaning a Red Indian (a redskin Indian of those distant
times, and a few exotic Caucasians, like a Frenchman who says three words in French. The action is in
Tanganyika, today Tanzania.

They hunt and catch wild animals for the zoos in the whole world, particularly in the Caucasian Western
world. They, of course, steal those animals for the pleasure of some Western audience in Western zoos.
They end up with three young elephants they have to feed, and to do so they buy fifty, in fact even more,
goats from the locals for something like five dollars. Five dollars to feed three elephants and deprive the local
population of these goats, and the milk they could provide to children, and they also deprive them of future
reproduction and meat for the people. All that for the caprice of a woman, Caucasian, of course.

Typical of the exploitation of Africa, the way the West exploited it for many centuries, and if we take into
account the Mediterranean empires, for several millennia. During that time, we forget we all, the whole of
humanity, started in Black Africa and migrated out of it between 250,000 BCE and 45,000 BCE, with further
migrations after the Peak of the Ice Age, particularly in Eurasia. The Blacks in the films, the Africans, are
there as props, “boys,” in other words, servants, in fact quasi-slaves.

The way these heroic raiders capture wild animals should remind us we did it the same way for the back
slaves we captured and moved across the Atlantic to become slaves in the “new world.” Some gags, tricks,
or situations are funny, but funny for Caucasians, since for Africans, they are the acts of looters, raiders, and
they get a few dollars from time to time. That’s what they would call fair trade. Fair, indeed! Things have
changed. Think of Panda Diplomacy, and how the Chinese lend couples of pandas to zoos but under very
strict conditions. And the pandas are brought back to China after several years of exotic traveling in Western
countries.

Pathetic! But why did they bring this film out of its ether-induced eternal sleep? Is it because in 2021
(copyright year of the collection of films) is about ten years before the closest maximum protection of the
films (less than 70 years after registration, but it could also be corporate copyright, and the protection is up to
90 or 95 years after registration. To collect them into this collection in 2021 means re-registering them for
protection, 70 or 90 more years of protection, hence collecting royalties for that length of time. Good money,
“boys”! But how much will go to the “boys”?

Dr. Jacques COULARDEAU

3. VERSION FRANÇAISE

LE NÉOCOLONIALISME
AUJOURD'HUI ET LE
COLONIALISME EN 1962

Le film est drôle à bien des égards : de jeunes éléphants jouent les animaux de compagnie pour des
Caucasiens blancs venus d'Europe, des États-Unis ou du Royaume-Uni. Parmi eux, un Indien, c'est-à-dire
un Peau-Rouge (un Indien à peau rouge de ces temps lointains), et quelques Caucasiens exotiques, comme
un Français qui prononce trois mots en français. L'action se déroule au Tanganyika, aujourd'hui en
Tanzanie.

Ils chassent et capturent des animaux sauvages pour les zoos du monde entier, notamment dans le
L4Occident caucasien, signifiant blanc. Bien sûr, ils volent ces animaux pour le plaisir du public occidental
dans les zoos occidentaux. Ils se retrouvent avec trois jeunes éléphants à nourrir et, pour ce faire, ils
achètent cinquante chèvres, voire plus, aux habitants locaux pour environ cinq dollars. Cinq dollars pour
nourrir trois éléphants et priver la population locale de ces chèvres et du lait qu'elles pourraient donner aux
enfants, et les priver également de la reproduction future et de viande pour la population. Tout cela pour le
caprice d'une femme. Caucasienne, donc blanche selon la nomenclature américaine standard, bien sûr.

Typique de l'exploitation de l'Afrique, telle que l'Occident l'a exploitée pendant des siècles, et si l'on
prend en compte les empires méditerranéens, pendant plusieurs millénaires. Pendant ce temps-là, nous
oublions que nous tous, l'humanité entière, avons émergé de l’animalité en Afrique noire et avons migré hors
de ce continent entre 250 000 et 45 000 avant notre ère, avec de nouvelles migrations après l'apogée de la
période glaciaire, notamment en Eurasie. Les Noirs du film, les Africains, sont là comme des accessoires,
des « garçons », autrement dit, des serviteurs, en fait de quasi-esclaves.

La façon dont ces pillards héroïques capturent des animaux sauvages devrait nous rappeler que nous
avons agi de la même manière pour les esclaves capturés et transportés de l'autre côté de l'Atlantique pour
devenir esclaves dans le « Nouveau Monde ». Certains gags, tours ou situations sont drôles, mais drôles
pour les Caucasiens, car pour les Africains, ce sont des actes de pillards, de prédateurs rapaces, et ces
Africains touchent quelques dollars de temps en temps. C'est ce qu'ils appellent le commerce équitable.
C'est vrai ! Les choses ont changé. Pensez à la diplomatie des pandas, et à la façon dont les Chinois prêtent
des couples de pandas aux zoos, mais sous des conditions très strictes. Et les pandas sont ramenés en
Chine après plusieurs années de voyages exotiques dans les pays occidentaux.

Lamentable ! Mais pourquoi ont-ils ressorti ce film de son sommeil éternel sous inhalation d’éther ? Est-
ce parce qu'en 2021 (année de protection par copyright de la collection de films), c'est environ dix ans avant
la protection maximale la plus proche des films (moins de 70 ans après l'enregistrement de chaque film,
mais il pourrait aussi s'agir de copyright d'entreprise, et la protection peut aller jusqu'à 90 ou 95 ans après
l'enregistrement). Intégrer ces fims à cette collection en 2021 implique de les réenregistrer pour leur
protection, soit 70 ou 90 ans de protection supplémentaires, et donc ouvrant le droit de recevoir des royalties
pendant cette durée. Une belle somme, « garçons » ! Mais combien au juste reviendra aux « garçons » ?
Monnaie de singe !

Dr Jacques COULARDEAU