Protectorat français au maroc

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Protectorat français au Maroc

Quarante-quatre ans de tutelle étrangère (1912-1956) En 1912, la signature du traité de Fès instaure un protectorat français au Maroc. Il faut attendre 1956 pour que le pays obtienne son indépendance. Mohamed V se proclame roi du Maroc en août 1957. On va connaitre par ce projet, les conditions et les événements qui ont conduit à la mise sous protectorat au Maroc par la France en 1912.

Le  protectorat français a u Maroc  est le régime politique mis en place au Maroc, sur une bonne partie de son territoire, par le traité franco-marocain conclu à Fès le 30 mars 1912 entre la Troisième République française et le sultan Moulay Hafid. Officiellement, il était nommé  Protectorat français dans l'Empire chérifien  (dans le traité) ou  Protectorat de la République française au Maroc  (dans l'en-tête du premier bulletin officiel publié quelques mois après le traité). Ce protectorat, tout comme celui de l'Espagne au Maroc, perdura jusqu'en 1956.

Le  traité de Fès  officiellement nommé  Traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du Protectorat français dans l'Empire chérifien , est une convention qui fut signée à Fès – d'où son nom courant – par le diplomate français Eugène Regnault et le sultan marocain Moulay Hafid . Par ce traité, le gouvernement chérifien – le sultan et ses vizirs – perdit la pleine souveraineté sur une bonne partie de son territoire, celle-ci passant sous la dépendance et la protection de la France. Le 15 juillet 1912, une loi en portant approbation fut adoptée par le parlement français et promulguée par le président de la Troisième République française de l'époque : Armand Fallières. Concernant la présence de l'Espagne au Maroc, il évoque une concertation future entre les gouvernements français et espagnol à propos des intérêts de ce dernier, en raison « de sa position géographique et de ses possessions territoriales sur la côte marocaine ». Presque cinq mois plus tard (12 août 1912), Moulay Hafid, en place depuis 1908, abdiqua et fut remplacé par Moulay Youssef (13 août 1912), son frère, père du futur sultan Sidi Mohammed (1927), qui avait alors trois ans et deviendra le roi Mohammed V, peu après la fin des protectorats français et espagnol, en 1956.

1912 (30 mars) : le Maroc devient protectorat français La signature du traité de Fès instaure un protectorat français au Maroc. Le sultan Moulay Hafiz s'engage à ne conclure aucune alliance avec un autre pays que la France et à ne contracter aucun emprunt auprès d'une autre puissance. De son côté, la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général Lyautey remplit cette fonction. 1944 (11 janvier) : création de l’Istiqlal Mohamed Allal el Fassi fonde le parti nationaliste de l’Istiqlal . Il est né de la scission du Comité d’action marocaine (1934) et mène un combat pour l’indépendance du Maroc. Il soutient MohammedV Ben Youssef dans son action jusqu’à la fin du protectorat français. Divisé en 1960, le parti donne naissance à l’Union nationale des forces populaires, avant de se détacher du gouvernement d’Hassan II (1963). Puis, il se rallie au régime dans les années 1980.

1955 (6 novembre) : la France renonce au Maroc Le président du Conseil Edgar Faure, reconnaît Mohammed V Ben Youssef sultan du Maroc. Le gouvernement français renonce au protectorat. Tiraillée entre les premiers signes de guerres d'indépendance en Afrique du nord, la France préfère consacrer ses forces armées pour l'Algérie. Le sultan Mohammed V, contraint à l’exil, rentre au Maroc le 16 novembre 1955. 1956 (2 mars) : proclamation de l’indépendance L'indépendance est officiellement proclamée le 2 mars 1956. Sous la pression populaire, l'Espagne renonce à son tour à son protectorat le 7 avril. Après quarante-quatre ans de tutelle étrangère, le Maroc retrouve son autonomie. En août 1957, le sultan Mohammed V se proclame roi du Maroc.

Au milieu du XIXe(19) siècle, les routes méditerranéennes prennent une nouvelle importance. Pour cette raison les efforts de pénétration des commerçants britanniques de Manchester et de Gibraltar débouchent, en 1856, sur un traité de commerce, qui ouvre le Maroc aux produits européens.   En 1863, une convention  franco-marocaine  aggrave encore la situation du Maroc.  Pour la France, le Maroc était vraiment important à cause de sa position stratégique.   La France était préoccupée de la sécurité du détroit de Gibraltar. De même, le pays, grâce à ses ambitions économiques et territoriales, désirait créer un ensemble  nord-africain homogène , sous son autorité. Malgré les difficultés, les échanges, et en premier lieu les importations, s'accroissent fortement dans la seconde moitié du XIXe siècle. Dans ce temps-là on voit l'extension de la protection, l'invasion des produits étrangers qui altérèrent gravement les structures traditionnelles de l'économie et de la société, provoquant de multiples crises.  Il ne put que retarder l'échéance. L'avènement d'un successeur jeune et faible, l'entente, surtout, en 1904,  de la France et de l'Angleterre, dont l'opposition avait constitué la principale sauvegarde du  Maroc indépendant,  précipitèrent la crise.  Au début du XXe, le Maroc s'endette de plus en plus envers l'Europe et particulièrement la France qui provoque par ailleurs des affrontements au niveau des frontières algéro-marocaines. En  1912,  l'accord  de   Fès  plaça le Maroc sous un   protectorat. Le sultan Abdelhafid signe le traité du protectorat qui divise le pays en zone française, espagnole au Rif, au Sahara et à Ifni, et internationale à Tanger.  

Les protectorats français (1912 -1956 ) un Cliché  Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée au point que le sultan Moulay Abd al- Hafid, frère de Moulay Abd al-Aziz, est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat qu’est la Convention de Fès. Le traité institue, à partir du 30 mars 1912 le régime du protectorat français. En octobre de la même année, le sous-protectorat espagnol est mis en place sur le nord du Maroc. Boulevard de la Gare - (actuellement Mohammed V) à Casablanca, vers 1920. En zone française le pouvoir exécutif est incarné par le résident général, représentant de la France, qui dispose d'une assez large liberté de manœuvre. Le sultan et son makhzen sont maintenus comme éléments symboliques de l'Empire chérifien, l'autorité réelle étant exercée par le résident et ses fonctionnaires et officiers (contrôleurs civils et militaires). Suite au départ de Lyautey en 1925, la résidence devient néanmoins sensible aux pressions exercées par les puissants lobbys coloniaux, représentés par les patrons de la grande industrie et les chambres d'agriculture. Le Maroc connait en effet une expansion économique importante, illustrée par le développement fulgurant de Casablanca et de plusieurs infrastructures (routes, voies ferrées, barrages, usines, urbanisation) en règle générale. Par conséquent, se forme un puissant milieu capitaliste européen qui dispose de groupes de pression parfaitement organisés, aussi bien à Rabat qu'à Paris. Un tel essor économique accroît évidemment le fossé des inégalités, et à l'exception d'une poignée de dignitaires locaux liés à la résidence, le peuple marocain subit le sort dramatique d'oppression et d'exploitation partagé par tous les autres peuples colonisés. Une politique de colonisation de peuplement inspirée par l'exemple de l'Algérie française se met également en place, encouragée par les résidents successifs. À la veille de l'indépendance en1956, la population européenne du protectorat s'élève ainsi à 400 000 personnes. C'est de cette époque que datent les grandes entreprises-clés de l'économie marocaine, tels que le groupe ONA et l'Office chérifien des phosphates et de manière plus globale d'importantes données sociales et politiques du Maroc contemporain.

Hassan II Le 3 mars 1961, à la mort de son père, Hassan II est proclamé roi du Maroc. Les années 1960 sont marquées par un climat politique tendu, avec la disparition du chef de l'opposition de gauche et leader du tiers-monde Mehdi Ben Barka en 1965. Cette même année Casablanca est agitée par de graves émeutes sociales. Le régime instaure un état d'exception jusqu'en1970. Cette décennie ouvre ainsi la période des années de plomb au Maroc. La tension politique latente, consécutive à l'état d'exception, se manifeste par les tentatives de coups d’État militaires du général Medbou et du colonel M'hamed Ababou contre le palais de Skhirat (1971), ainsi que du général Oufkir contre le Boeing royal en plein vol (coup d'État des aviateurs de 1972). En 1973, et ce afin d'atténuer ces tensions, Hassan II procède à la « marocanisation » des derniers domaines agricoles appartenant à des colonies françaises. Il envoie également un corps expéditionnaire marocain combattre aux côtés des autres armées arabes durant la guerre du Kippour contre Israël. Mais c'est surtout vers les territoires du Sahara occidental sous domination espagnole (que les Marocains revendiquent comme Provinces du Sud) que se porte l'attention du monarque, à partir de 1975. En 1969, l'Espagne rétrocède l'enclave d'Ifni, onze ans après le territoire de Tarfaya, mais la décolonisation du Sahara est incomplète, puisque le Rio de Oro et le Seguia el-Hamra connaissent encore l'occupation franquiste. C'est précisément au lendemain de la disparition du vieux Caudillo phalangiste que le Maroc entame une récupération planifiée de ces territoires, connue sous le nom de Marche verte.

Sous le protectorat Pendant quatorze ans, le protectorat s'incarna dans la forte personnalité de Lyautey , premier résident général (1912-1925).Il fit œuvre de conquête, d'organisation, de mise en valeur. Le ralliement des tribus, au nom du sultan, s'obtint en usant de diplomatie à l'égard des grands caïds ou en effectuant des opérations militaires.   Les institutions laissèrent subsister le makhzen central et les anciens pouvoirs locaux complétés et contrôlés par une administration nouvelle. L'action économique, à l'aide d'importants capitaux privés, pour une grande part contrôlés par la Banque. Mais l'essor économique, s'il entraînait le pays dans des voies nouvelles, n’aurait pas à causer de graves déséquilibres qui rapidement se traduiraient par des mouvements sociaux  et politiques. 

L’opposition L'opposition de la domination européenne allait provoquer la révolte des masses paysannes (révolte d'Abd el-Krim, 1921-1926), relayées à partir des années trente par les nouvelles élites urbaines, avant que n'entrent en scène, après la Seconde Guerre mondiale, les masses ouvrières. Abd el-Krim sut exploiter l'opposition à la domination européenne et le mécontentement des populations rifaines; la République des tribus confédérées du Rif mit un moment en péril le protectorat.  La reddition (acte par lequel une forteresse met bas les armes)d'Abd el-Krim en 1926, comme le retrait de Lyautey, ouvrit  une nouvelle période où la France recourut de plus en plus à l'administration directe , accéléra la colonisation rurale, et encouragea le peuplement européen et reprit la conquête militaire,   achevée en 1944. Les effets de la crise économique mondiale, qui fut sensible au Maroc en 1931-1932, des maladresses administratives, comme  le dahir (arabe, zahir , loi) sur la juridiction berbère de mai 1930, la poussée démographique et ses premières conséquences sociales provoquèrent les premiers symptômes  d'une nouvelle opposition.  Celle-ci ne vint plus de la montagne et des forces traditionnelles, mais des jeunes élites modernes.

L'ère de libéralisme politique qu'ouvrait, en 1936, l'avènement du Front populaire en France encouragea les espoirs. Le mouvement gagnait les villes et les campagnes. Les troubles de 1937, à Meknès et Marrakech, montrèrent son extension. Pourtant, à la veille de  la Seconde Guerre mondiale , les divisions du parti nationaliste, la crainte des revendications des pays de l'Axe rapprochèrent Français et Marocains.  Au lendemain du conflit, la situation avait considérablement changé.   Les difficultés alimentaires, montrant la fragilité de l'économie du pays, avaient provoqué une grande misère et une forte émigration rurale. Le système colonial avait partout été ébranlé, la Charte de l'Atlantique avait rappelé le  "droit de tous les peuples à choisir la forme de gouvernement sous lequel ils veulent vivre" .  Les rangs des nationalistes grossissent et revendiquent l'indépendance et non plus seulement les réformes. Pendant la Seconde guerre mondiale, les Marocains combattent en Europe contre les promesses faites par les Alliés puis obtiennent le soutien américain lors de la conférence d'Anfa en 1943. Dès lors, le sultan Mohamed V affiche clairement son soutien au mouvement de lutte pour l'indépendance, toujours plus important.

Le débarquement américain de novembre 1942, l'entrevue d'Anfa de 1943 où le sultan rencontra Roosevelt, les encouragements du président des États-Unis au nationalisme marocain précisèrent les revendications des partis politiques. L'influence de la Ligue arabe, la caution donnée au mouvement nationaliste par le sultan (discours de Tanger, 1947) rendaient urgente une nouvelle définition du régime du protectorat. Des négociations s'engagèrent entre le sultan Sidi Mohammed et le gouvernement français, mais elles échappèrent sur la question de souveraineté.  À la fête du Trône, qui coïncidait en 1952 avec le vingt-cinquième anniversaire de son avènement, le sultan réaffirma  sa volonté d'indépendance,  cependant que les sanglants événements de Casablanca, les 7 et 8 décembre, annonçaient la crise. La résidence interdit le Parti communiste et le parti de l'Istiqlal (indépendance), encouragea l'opposition au sultan de certains milieux traditionalistes (pétition du 21 mai 1953). Le 20 août, Sidi Mohammed fut contraint d'abdiquer(Renoncer à une fonction, un pouvoir et, en particulier, renoncer à l'autorité souveraine). Il fut remplacé, le 21, par son cousin Ben Arafa. Le gouvernement français avait laissé faire: sa politique marocaine s'élaborait moins à Paris que dans les cercles liés à la résidence. Les réformes qui devaient justifier le coup de force furent remises de mois en mois devant l'opposition conservatrice, puis le développement du mouvement de résistance marocain. Aux difficultés intérieures s'ajoutaient les difficultés extérieures. 

Après la recherche laborieuse d'un compromis, la déclaration de  La Celles-Saint-Cloud,  le 6 novembre 1955, annonce des  "négociations destinées à faire accéder le Maroc au statut d'État indépendant uni à la France par des liens permanents d'une interdépendance librement consentie et définie" .   Les négociations furent rapidement menées et aboutirent, le 2 mars 1956, à un accord qui considérait comme caduc le traité de  Fès du 30 mars 1912 et reconnaissait    l'indépendance du Maroc.  La lutte pour l'indépendance semblait se poursuivre par la reconquête d'un passé qui paraissait avoir été doublement confisqué: d'une part dans sa gestion, d'autre part dans son écriture dont on supposait qu'elle avait été systématiquement déformée par la vision "coloniale". La redécouverte de leur passé par les Marocains et le renouvellement de l'historiographie dominent ainsi la vie culturelle du Maroc depuis les années 1960.

Au vrai, le protectorat, s'il avait fourni des instruments de travail en publiant des sources européennes (Les Sources inédites de l'histoire du Maroc , 30 vol.), des monographies (Villes et Tribus , 13 vol.) et des revues d'un haut niveau scientifique (Archives berbères 1915-1920; Archives marocaines , 1904-1936; Hespéris, depuis 1922), avait surtout encouragé les travaux archéologiques. Les premières années de l'indépendance sont marquées par un manichéisme aux valeurs inversées, ainsi que par la recherche de la spécificité de l'histoire marocaine dans des interprétations générales souvent d'inspiration marxiste. Le renouvellement se fait dans les années 1980 seulement. Il est dû conjointement à la relève de jeunes historiens   marocains et à l'accès à de nouvelles sources.

Pendant son protectorat, la France a imposé plusieurs réformes qui visent en premier lieu à affaiblir l'impact de l'islam dans le pays, notamment chez les populations berbérophones et rurales, en supprimant ou en diminuant les lois de l'islam tout en leur substituant une justice à la française ou encore en l'accusant d'anti-démocratie. Il en résulte une assimilation de l'islam et des rites locaux, en grande partie païens, et de ce fait, un éloignement progressif des enseignements de l'islam et ce faisant, de la langue arabe. De même, les écoles musulmanes sont fermées ou laissées à l'abandon et les enfants sont majoritairement analphabètes. De même, une partie du secteur agricole se tourne vers une agriculture moderne orientée vers l'exportation. Tandis que l'artisanat traditionnel connaît des difficultés, une industrie basée d'abord sur la richesse minière du pays se développe. Ces transformations entraînent d'importants mouvements de population à l'intérieur du Maroc (exode rural) et le développement d'un important centre économique sur la côte atlantique : Casablanca. La conquête coloniale provoque également une  vague d'immigration européenne  particulièrement importante après la Première Guerre mondiale.  

La France et le Maroc ont une relation privilégiée qui prend de plus en plus l'allure d'un véritable  partenariat.  La densité des échanges politiques qui visent de plus en plus fréquemment à des actions communes, l'importance des échanges économiques et commerciaux, l'ampleur exceptionnelle de la coopération culturelle, scientifique et technique, la proximité des deux cultures méditerranéennes aux racines souvent entrecroisées et, plus que tout, l'estime et l'amitié profonde entre les deux peuples, construisent cette relation d'exception.

  Outre de très nombreuses visites ministérielles et des échanges très fréquents entre administrations de pratiquement tous les départements ministériels, des rencontres annuelles entre Chefs des gouvernements du Royaume du Maroc et de la France ont été décidées en 1996 lors de la visite d'Etat en France de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. La dernière rencontre franco-marocaine s'était déroulée à Fès et Marrakech, les 4 et 5 novembre 1999. La quatrième rencontre entre Premiers Ministres a lieu à Paris les 2 et 3 mai 2001.   Sa Majesté Mohamed VI a effectué en France, du 19 au 22 mars 2000, sa première visite d'Etat à l'étranger. Au niveau de la politique internationale, le Maroc attend de la France un appui ferme pour le règlement du problème du Sahara occidental, le principal enjeu de sa politique extérieure. La France quant à elle a confirmé sa volonté affirmée d'accompagner le Maroc dans la voie des réformes. Comme d'autres pays du sud de l'Europe elle se montre aussi attentive à la question des flux d'immigration provenant du Maroc,   en finançant des programmes de développement rural et d'infrastructures de base.  

Sur le plan économique, la  France est  le premier partenaire commercial  du Maroc, et les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé en 2000 à un rythme plus soutenu qu'au cours des dernières années pour atteindre 36 MdsF échangés en 2000, soit 30 % des échanges marocains (contre 21, 8 MdF en 1991). La progression des échanges commerciaux s'explique principalement par la forte croissance des exportations françaises qui atteignent 19,5 MdF alors que les exportations marocaines vers la France représentent 16,5 MdF.  Les principaux postes des exportations françaises vers le Maroc sont les biens intermédiaires (49%) et les biens d'équipement (22%), les importations françaises du Maroc étant constituées en premier par des biens de consommation (43%). Le Maroc est  le 17ème client  de la France, le deuxième partenaire  de la France parmi les Pays Tiers Méditerranéens et son  3ème partenaire  hors OCDE.    Du point de vue financier, la France est  le premier investisseur  étranger au Maroc. Plus de 500 entreprises françaises sont implantées au Maroc. La France est également  le premier créancier  public du Maroc, dont elle détient 13% du total (19 % en 1999). La France est  le premier bailleur  de fonds bilatéral du Maroc au titre de l'Aide publique au développement avec 50% du total. Les engagements financiers publics de la France au Maroc sont de l'ordre de 2,5 MdF par an depuis 1993.

La coopération française intervient de plus en plus dans le champ social (santé, formation professionnelle, handicapés), de l'aménagement du territoire, de l'appui au développement économique, de l'état de droit et de la justice (formation de magistrats) . Elle développe et appuie en outre de nouveaux modes d'intervention (aide aux ONG, aux associations, à la coopération décentralisée) dans le sens d'un soutien aux " actions de proximité " et recherche constamment la mise en cohérence par rapport aux financements multilatéraux auxquels la France contribue par ailleurs.  La France œuvre également à l'amélioration du fonctionnement de l'administration marocaine, dans la perspective d'une bonne gouvernance. Elle maintient une présence forte dans ce pays, y compris au niveau des échanges culturels, comme cela a été le cas lors de la manifestation «Le Temps du Maroc» lancée au début de l'année 1999 en France. 

Lors de la III ème Réunion maroco-française des chefs de gouvernement, les deux parties ont convenu de la nécessité de faire évoluer et de rénover le cadre de leur coopération dans le sens d'une plus grande efficacité et d'une meilleure hiérarchisation des priorités et des actions. Il y a accord sur la nécessité de tenir compte de nouveaux besoins (éducation de base, développement social, emploi, aménagement du territoire), de nouveaux partenaires (société civile, coopération décentralisée, bailleurs de fonds multilatéraux) et de nouveaux outils.

30 mars 1912  La signature du traité de  Fès  instaure l'installation d'un protectorat  français au Maroc. Le sultan Moulay Hafiz s'engage à ne conclure aucune alliance avec un autre pays que la France et à ne contracter aucun emprunt auprès d'une autre puissance. De son côté la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général  Lyautey  doit remplir cette fonction. 1927  Mort de Moulay Youssef. Son troisième fils, Sidi Mohammed ben Youssef, âgé de dix-huit ans, lui succède sur le trône sous le nom de Mohammed V. 1930   Des manifestations éclatent contre le projet français de séparer, sur le plan juridique, Arabes et Berbères, ce qui porterait un coup fatal à l’unité nationale marocaine. Devant l’hostilité du sultan et de l’opinion, le projet est abandonné en 1934.

1934 Le sultan Sidi Mohammed accompagné du jeune prince Moulay Hassan rend visite à Lyautey dans sa résidence de Thorey. Le jeune souverain ne connaissait que très peu Lyautey, mais il avait une grande admiration pour lui. Lyautey mourut quelques semaines plus tard le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli à Rabat. En 1961, sa dépouille sera ramenée en France pour être déposée à l'Hôtel des Invalides.  1935 Le gouvernement Français veut que l'administration du protectorat soit détachée auprès du ministère de la France d'Outre Mer et non plus du Ministère des Affaires Etrangères.  Cette fois-ci, le sultan Sidi Mohammed réagit vivement et voit là une manœuvre d'annexion du Maroc. Il obtient que cette mesure soit rapportée. L'année 1935 marque le début de trois années terribles pour la population notamment dans les zones rurales, en raison de la sécheresse qui frappe le pays.

8 octobre 1936 Nomination d’un nouveau résident général au Maroc, le général Noguès. Sidi Mohammed ben Youssef lui fait part de la désapprobation du peuple marocain. Le Sultan et le Résident général Nogues entretiendront de bonnes relations franches mais courtoises. Février 1937    Nomination d’un nouveau résident général au Maroc, le général Noguès. Sidi Mohammed ben Youssef lui fait part de la désapprobation du peuple marocain. Le Sultan et le Résident général Nogues entretiendront de bonnes relations franches mais courtoises. Trois ans à peine après sa création, scission de l'Action Marocaine : Ouazzani fonde le mouvement populaire qui deviendra après la guerre 39-45 le parti démocratique de l'indépendance (PDI) tandis qu'Allal Al Fassi créé le parti National le 23 juillet 1937, parti pour le triomphe des réformes, qui se transformera en parti de l'Istiqlal. Le Général Nogues Dans le Maghreb, la même recomposition politique des mouvements nationalistes a lieu : en Algérie, dissolution de l'Etoile Africaine et création du parti du peuple Algérien de Messali Hadj et en Tunisie, c'est Bourguiba qui fait scission au sein du parti Destour .  

septembre 1939 Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le Sultan Mohammed Ben Youssef lance un appel dans les mosquées et demande au peuple Marocain de soutenir la France, engagée dans la deuxième guerre mondiale. 8 novembre 1942 Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le Sultan Mohammed Ben Youssef lance un appel dans les mosquées et demande au peuple Marocain de soutenir la France, engagée dans la deuxième guerre mondiale.

1943 Conférence d’Anfa, qui répartit notamment les responsabilités entre le général Giraud et le général De Gaulle. Elle est aussi l’occasion pour Roosevelt d’encourager les aspirations indépendantistes. Création du parti  Istiqlal , qui réclame l’indépendance dans son  Manifeste  de janvier 1944. 1946  Le résident général Éric Labonne adopte une attitude libérale mais il est remplacé dès 1947 par le général Juin. 1947  Séparée du Maroc espagnol, l’Afrique occidentale espagnole est divisée en deux entités administratives distinctes, Ifni et le Sahara, lui-même divisé en deux zones, la Saquia-el-Hamra et le Rio de Oro. 1951  Le sultan ne peut obtenir, lors d’un voyage à Paris, la fin du traité de protectorat. Il entame la « grève du sceau » en refusant de signer les décrets présentés à sa signature par l’administration française. Le remplacement du général Juin par le général Guillaume n’arrange pas les relations entre la Résidence et le Palais.

Août 1953  Le sultan est exilé en Corse, puis à Madagascar alors que le chérif Mohammed ben Arafa est proclamé à Marrakech « Prince des Croyants ». La France s’appuie sur le pacha de Marrakech, Thamai el-Glaoui, farouchement hostile à l’Istiqlal et aux communistes. Les attentats se multiplient, dont plusieurs contre Ben Arafa que les États étrangers et la Ligue arabe refusent de reconnaître. 1954  Le général Lacoste succède au général Guillaume pour un an ; il est remplacé par le libéral Gilbert Grandval qui ne reste que deux mois à son poste, puis par André Dubois. 1955   Exilé à Antsirabé, le sultan Mohammed V demeure intraitable et refuse d’abdiquer. En septembre la conférence d’Aix-les-Bains permet cependant d’aboutir à un accord. Ben Arafa abdique en octobre et les négociations s’engagent entre le sultan d’une part, Edgar Faure et Antoine Pinay de l’autre. Elles aboutissent à  la déclaration de La-Celle-Saint-Cloud qui admet l’indépendance totale du Maroc.  Le sultan pouvait rentrer dans son pays après vingt-sept mois d’exil. 2 mars 1956   Le Maroc accède à l’indépendance. Le 7 avril, un accord est signé à Madrid entre Mohammed V et le général Franco, qui met fin à la souveraineté espagnole sur le nord du pays. Le 20 octobre, la zone de Tanger – qui était soumise à un statut international particulier, était elle aussi réintégrée au Maroc.

Règne de Mohammed V L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat de Tétouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le port réintègre officiellement le Maroc. Durant les premières années après l’indépendance jusqu'en 1960, la politique marocaine consiste à reconstituer le « Grand Maroc » comprenant la Mauritanie, une partie de l'Algérie, le nord-ouest du Mali voire l'archipel des îles Canaries, projet dans lequel le roi ne voulait pas être débordé par le parti de l’Istiqlal. Après le retrait d'Allal El Fassi, l'abandon de cette idéologie se confirme par la reconnaissance officielle de la Mauritanie par le gouvernement de Rabat.

Règne de Mohammed VI En 1999, Mohammed VI succède à Hassan II et maintient El Youssoufi au poste de Premier ministre jusqu'en 2002. L'actuel chef du gouvernement est Abbas El Fassi, depuis les élections de 2007 qui ont vu la victoire de l'Istiqlal. Au début du  XXIe  siècle, le Maroc se trouve confronté à un certain nombre de crises et de défis : conflit de l'îlot Persil avec l'Espagne en 2002, terrorisme avec les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, attentat du 28 avril 2011 à Marrakech et émeutes sociales de Sidi Ifni en 2008, qui font ressortir toutes les problématiques de ses enjeux nationaux et internationaux. Le Maroc est touché en 2011 par le printemps arabe et connaît une série de manifestations populaires, Le roi fait alors approuver une nouvelle constitution par référendum. Les élections législatives qui s'ensuivent sont remportés par les islamistes du PJD.

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