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Pour le calcul des valeurs de R1 et R2, les formules suivantes d’atténuation ont été retenues par
l’ASN :
R1 = 1,2617.M
3
- 9,9179.M² + 34,392.M – 36,488 (a ≥ 0,025g)
R2 = 0,304.M
4
– 5,3188.M
3
+ 36,1.M² - 105,21.M + 110,79 (a ≥ 0,1g)
Où: R1, R2 = Rayons, en Km, des zones où l’accélération est supérieure à 0.025g
M = Magnitude du séisme, sur l’échelle de Richter.
a = Accélération au sol
En règle générale, il est admis que, lors d’un séisme de magnitude supérieure à 4, tous les barrages
situés dans un rayon de 50 Km autour de l’épicentre, doivent faire l’objet d’une inspection visuelle
détaillée et d’une auscultation renforcée.
3.7 Bathymétrie
Des études récentes menées par des chercheurs universitaires algériens, sur la base des levés
bathymétriques réalisés sur des barrages algériens, marocains et tunisiens, sont arrivées à la
conclusion que les barrages algériens perdent d’environ 0,65 % de leur capacité par an, en raison de
l’envasement.
Mais au-delà de la perte de capacité, les dépôts de vase peuvent constituer une source de danger pour
les barrages. En effet, ces dépôts peuvent être à l’origine d’un colmatage des organes de prise et de
vidange, mettant ainsi en jeu la sécurité de l’ouvrage, de même que, la poussée des vases, plus
importante que celle de l’eau, peut influer sur la stabilité d’un barrage en béton ou en maçonnerie.
C’est pour cette raison qu’il nous paraît important d’évoquer, dans ce guide, la bathymétrie, bien que
cette dernière ne relève pas, explicitement, de l’auscultation des barrages.
Etymologiquement, la bathymétrie est une science océanographique dont l’objet est de mesurer la
profondeur des mers et des océans.
Cette technique est utilisée dans les barrages pour déterminer la cote du toit des vases déposées dans
les retenues.
Le principe de la bathymétrie des barrages repose sur la mesure, à partir d’une embarcation, de la
profondeur de l’eau dans la retenue et d’en déduire la cote du toit des vases déposées.
En pratique, la mesure est effectuée à partir d’une embarcation équipée d’un échosondeur (sonar) qui
émet des ondes ultrasonores et qui récupère le signal après sa réflexion par le toit des vases ou par le
terrain naturel, en l’absence de vase.
En mesurant le temps mis par le signal à parcourir la distance entre le sonar et le toit des vases (en
aller-retour) et connaissant la vitesse de propagation du son dans l’eau, on en déduit la profondeur de
l’eau au point mesuré.
Lorsque les profondeurs de l’eau ne sont pas importantes, on peut se contenter de les mesurer à l’aide
d’une perche graduée, toujours à partir d’une embarcation.
Ces mesures sont effectuées le long de profils transversaux ou longitudinaux de la retenue. La
position de l’embarcation est déterminée soit à l’aide d’un théodolite, soit actuellement par GPS.
L’utilisation du GPS permet un gain de temps considérable lors des mesures, car la position de
l’embarcation est déterminée en continu, ce qui permet de multiplier le nombre de points de mesure et
donc d’améliorer la précision des mesures. Le traitement informatique de ces mesures permet de
dresser un modèle numérique du terrain (toit des vases) et connaissant la configuration initiale du