Gyaru

fmonguidom 291 views 42 slides Dec 06, 2017
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About This Presentation

Gyaru fashion


Slide Content

GYARUGYARU

Les paragyaru vivaient un style de vie “paradisiaque”, en
imaginant qu’elles étaient sur le sable d’une plage californienne
toute l’année. Leur look et leur style de vie ont
fortement influencé les gyaru.
Pour ressembler aux filles
californiennes, les gals-
paragyaru se coloraient
leurs cheveux et assistaient
à des salons de bronzage.
Elles portaient de la mode
surf: des baskets LA Gear
et des tops qui laissaient
voir leurs ventres bronzés.
Des magazines tels
que Gals Life, Carrot
Gals , Popteen et Gals
Paradise s’adressaient à
ces filles modernes et
liberées. Dans leurs pages
on offrait des histoires sur
le sexe adolescent réalistes
et épicées, qui ont
scandalisé les gens bien
pensants. La "gal" a vite été
stéréotypé comme
sexuellement dissolue.

Quand Shibuya est devenu un lieu de mode pour les jeunes de Tokyo à la fin
des années 1980, des étudiants universitaires et de secondaire ont
commencé a organiser des fêtes underground dans leurs clubs.
Ces jeunes s´appellaient "teamers" - chiimaa, en japonais. Ils étaient des
rebelles de bonne famille. Quand ils n’organisaient pas de fêtes, ils
vagabondaient par les rues de Shibuya, fréquentaient Centre Gai et
conduisaient leurs voitures pour attirer l’attention des filles. Ils étaient
souvent mêlés à des guerres de bandes et, après un incident qui a causé
deux morts, ils sont vite disparus et oubliés.
Les filles qui allaient à leurs fêtes étaient les “gals” ou “paragyaru”.
Cependant, ce sont leurs petites soeurs celles qui ont dernièrement capté
l’attention des chiimaa. Ces jeunes filles copines des “bad boys” étaient les
“kogal” originaires.

“Aux Gals ne les intéresse pas si,
l’homme avec lequel elle sortent, a de
l’argent ou vient d’une bonne famille.
Tout simplement ce qui leur pousse
sont les dernières tendances, les
fringues, le comportement des gens
modernes …et les fêtes”
Dans les années 80, le Japon
expérience une époque de bulle
spéculative. Les cadres vivent
leur vie de consommation et
d’insouciance. Des jeunes
femmes vont danser à la mega
discothèque Juliana´s avec des
vêtements serrés (Bodicon) et
chaussures à talons. Elles
adorent la vie nocturne,
socialiser avec tout le monde et
s’amuser, en rejettant les
normes corsettés de la couche
sociale dans laquelle elle sont
nées. On peut caractériser ces
femmes comme Proto-Gyaru .

Son époque dorée sont les années 1993-
1998. Les kogyaru ou kogal sont des
étudiantes de secondaire de famille
riche. Elles sont modernes, rebelles,
ouvertes et drôles. Elles adorent les
fêtes et les fringues de Shibuya 109.
Les kogyaru adorent sortir avec
l’uniforme de leur école. Elles rejettent
le canon traditionnel de beauté de la
femme japonaise - cheveux bruns et
peau blanche - et donc se colorent leurs
cheveux et fréquentent les salons de
bronzage. “Kogyaru” (“ko” pour enfant
ou pour lycée) a commencé comme
l’argot des surveillants de discothéque
pour les filles qui essayaient de se
faufiler dans les clubs.

Pour attirer des étudiants à leurs établissements, les
meilleurs centres scolaires privés ont embauché
les plus reputés dessinateurs pour dessiner leurs
uniformes. Ainsi le Mouvement d’ Identité
Escolaire est né en 1987.
Depuis là, les filles de secondaire ont incorporé
avec fierté leur uniforme à leur garde-robe et se
sont promenées avec dans les rues de Shibuya.
C’étaient des ensembles avec un cardigan, une
chemise blanche, une jupe plissée souvent à
carreaux et des mocassins. Cependant elles y ont
fait quelques modifications: en suivant le style
estivale des paragyaru, les kogal ont fait monter la
jupe bien au dessus des genoux pour la tranformer
en mini-jupe. Également, elles ont teint leurs
cheveux longs d’un caracteristique châtain
rougeâtre (chapatsu) ou d’autres tonalités de
blonde. Inspirées aussi sur le style décontracté
occidental étaient des chaussettes blanches
détachées très volumineuses (loose socks).
Les accesoires étaient de luxe: des foulards ou
cravates Burberry et des sacs à main Louis Vuitton.
L’ensemble était rebelle, sexy et classe mais elles
ne le portaient pas d’ un air prétentieux.
.

Quand les descendants des baby
boomers riches ont choisi Shibuya
pour leurs loisirs, ce district a
remplacé Harajuku comme centre
de la mode. Les jeunes filles de
Shibuya ont refusé de suivre la
mode d’haute couture poussé par
dessinateurs et magazines de
Harajuku et elles ont préféré
l’ambiance détendu de l’école et un
style décontracté (Shibukaji). On
portait les meilleures marques mais
sans s’en donner d’importance
Vers 1990, les paragyaru et puis les kogyaru
fréquentaient une boutique, appelée Me Jane,
située dans le centre commercial Shibuya 109.
Il y avait aussi Love Boat et la boutique de
chaussures Esperanza. Quand son propriétaire
a renové le bâtiment en incorporant plus de
boutiques à la mode Kogyaru, Me Jane a
atteint ¥700 millions/an.
Le style était estivale avec de tops surf qui
laissaient voir le nombril, des mini-jupes Alba
Rosa et des chaussures de plateforme
Esperanza. Les étudiantes n’avaient plus
besoin d’uniforme…
Beaucoup des kogyaru originaires ont été
embauchées par des boutiques. Au lieu des
dessinateurs ou magazines, c’étaient ces
vendeuses “Super Charisma” de 20 ans celles
qui decidaient les nouvelles tendances. Elles
diffusaient leurs marques dans les médias,
sortaient dans les magazines et attiraient
beaucoup d’aspirantes à gyaru qui allaient à
Shibuya 109 pour se faire conseiller pour elles.

À la fin du siècle, l’influence des kogyaru sur la
jeunesse nippone était énorme: dans tous les coins
du Japon, leur style avait été adopté par la plupart
des filles de secondaire. Et le meilleur de tout, ce
style avait été créé spontanément sans aucune aide
des dessinateurs ou des magazines de mode. Pour
cela, ce n’était pas facile à imiter car ce n’était pas
seulement des fringues mais aussi une attitude et
une culture. Néanmoins, les “aspirantes” avaient la
chance de la tutelle du magazine Egg et des
vendeuses “Super Charisma” des boutiques de
Shibuya 109. La nouvelle génération imitait les
vêtements et aussi le comportement des Kogyaru.
Les kogyaru étaient l’envie de tous, elles étaient
interviewées et consultées sur mode ou un autre
sujet. L’âge idéal pour les japonais avait baissé aux
16 ans, ainsi pour les hommes comme pour les
femmes. Les kogyaru étaient attractives et classe et
éveillaient les désirs et fantaisies du sexe opposé.

Malheuresement, la popularité des Kogyaru n’aurait pas été
possible sans un grand scandale qui a provoqué la panique
morale de toute la nation et qui a donné une triste publicité aux
filles aux cheveux blondes en uniforme scolaire.
Suite à une série d’articles de SPA! et Friday, les kogyaru sont
devenues un sujet standard pour toute l’industrie de magazines
d’hommes à la fin de 1993. Ces publications Shukanshi ont réussi
à remplacer les étudiantes universitaires dont les lecteurs
masculins étaient déjà ennuyés, par la nouvelle génération de
filles adolescentes pour créer une nouvelle obsession sexuelle.
 une époque de forte crise économique post-bulle, la société
japonaise devenait de plus en plus matérialiste. Dans ce
contexte, les kogyaru ont été dépeintes comme des filles qui
embraceraient la surconsommation jusqu’au point de vendre
leur corps pour acheter des vêtements de luxe. SPA! et Friday
ont evidemment déformé la réalité en appellant au voyeurisme
des lecteurs mais tout le monde a cru leurs histoires et la
conséquence a été la panique des parents, la malaise des
moralistes sur la decadence de la société japonaise et finalement
l’excitation des adultes libidineux, de plus en plus nombreux à se
deplacer à Shibuya à la recherche de faveurs sexuelles.

Au début des années 1990 il y avait une sorte des nouvelles
technologies de communication que les filles de secondaire ont
embracé avec curiosité: Le pokeberu, permettait d’envoyer et
recevoir des messages numériques; alors que les terekura
étaient des places physiques où les hommes payaient pour parler
par téléphone avec des femmes abonnées, normalement à la
recherche des rapports sexuels. Souvent les adolescentes
utilisaient ces services pour s’amuser et tromper les hommes
avec des conversations ridicules et en arrangeant des rendez-
vous auxquels elles n’allaient pas.
Vers 1995 ces tendances ont conduit au plus grand panique de
toute la décade: l’ Enjo Kosai, qui signifie “compagnie avec
compensation”, un eufemisme pour prostitution. Bien que les
lycéennes n’avaient pas commencé à utiliser pokeberu et
terekura pour des raisons sexuelles, c’est vrai que maintenant
elles étaient facilement localisables pour des hommes adultes
sans aucun besoin d’affronter leurs parents. Beaucoup
d’étudiantes de secondaire sont allées au rendez-vous d’ Enjo
Kosai et il y a eu un problème majeur de prostitution adolescente
à l’époque. Cependant, des recherches sociologiques montrent
que les kogyaru n’étaient pas vraiment le cas, malgré les
rumeurs et le scandale publique, car “elles étaient trop fières”.

La société japonaise réproche aux Kogyaru leur
matérialisme, en les considérant quelques
privilegiées de l’ère de la bulle, qui ne pensent qu’à
leur image et à acheter compulsivement des
vêtements de luxe. Cependant, ces jeunes riches sont
dépourvues des ambitions typiques des femmes de
bonne famille et ne font rien pour joindre les
meilleures universités ni d’ailleurs pour s’ assurer
une bonne position sociale à côté d’ un mari comblé
de pouvoir et d’argent. Justement, elles réagissent
contre ce genre de vie pratique et opprésive de la
femme traditionnelle japonaise.
Les Kogal ne veulent pas faire partie de cette machine,
éludent leurs obligations d’étudiant et le protocole
rigide de leur classe sociale et préfèrent s’amuser
dans des fêtes avec quelqu’un qui ait un peu de
charme et sens de l’humour et donc on leur considère
des irresponsables. Au même temps, leur vie sexuelle
ne se limite pas à la soumission aux désirs d’un futur
mari. Elles sont des femmes libérées, plus franches
par rapport au sexe et donc elles passent par des
immorales, voire des prostituées.

L’industrie culturelle et les médias, construits par
et pour des hommes mûrs (Ossan) cadres et
salariés, de vies robotisées et esprits étroits, n’a
fait aucun effort pour comprendre ces jeunes
femmes originales mais, au contraire, leur a fait
devenir des objects de consommation sexuelle:
“Si tu avais des cheveux blonds et” loose socks”
tout le monde te regardait comme si tu étais une
prostituée adolescente”.
La modeste rebellion des Kogyaru n’a pas parvenu
à changer les valeurs d’une société machiste et
étroite mais, par contre, elles ont tout fait pour
préserver glorieusement leur indépendence
comme membres d’une communauté culturelle
et créatrices de mode, en face des intérêts de
l’industrie de la culture. Héritiers de
l’hedonisme de la courante gal des Paragyaru et
Bodicon, les Kogyaru ont été les pionnières
d’une des plus remarquables façons d’expression
féminines en Japon et on jetté les bases pour la
continuité de celle-ci pendant plus de 20 ans.

Les Purikura, créées en 1995, ont été
mises à la mode par la culture gyaru.
Purikura étaient des
petites photos dans
des cabines en salles
de jeux et centres
commerciaux.
Conçues en réalité
comme un outil pour
les cadres pour leurs
cartes de visite, les
purikura ont eu du
succès dans la
culture des filles de
secondaire, qui ont
pris des photos et les
ont échangé pour
d’autres. Elles ont
été un important
moyen d’expression
pour les gyaru à
travers Egg et
d’autres magazines.

Pendant presque 20 ans, Egg Magazine a été le
média et moyen d’expression par excellence de la
culture gyaru.

Egg a été crée en août de 1995 et
sous-titré “Get Wild & Be Sexy”. Deux
ans plus tard, le rédacteur en chef
Yonehara Yasumasa a décidé de
donner le protagonisme aux kogyaru
de Shibuya, en publiant des pages et
des pages à travers d’un style
documentaire audacieux: des photos
édifiantes pour rien, autoproduites
dans des gares de train ou d’autres
endroits publiquées par elles mêmes,
du polaroid et de la purikura, avec des
illustrations faites à la main
superposées.
Egg Magazine avait ses propres
mannequins, souvent récrutées à
Centre Gai pour “Street Snaps” mais
qui pouvaient rester à Egg pour très
longtemps avant de devenir actrices et
chanteuses ou bien changer de look ou
quitter le style de vie Gyaru pour
retourner dans la vie normale
anonyme, comme l’îcone ganguro
Burituri, qui a succombé à la pression
sociale et des medias.

Egg a été temoin privilegié de la convulse étape Ganguro. Le
mannequin choisi pour montrer les côtés les plus extrêmes de
l’histoire gyaru a souvent été Buriteri, toujours en attitude
provocante.

L’énorme succès de la chanteuse
d’Okinawa Namie Amuro a aidé à
répandre le phénomène gyaru
Namie Amuro est
une chanteuse J-
Pop à la manière
kogyaru. Elle est
devenue l’artiste la
plus célèbre des
1990s en Japon.
Elle était fan de
Janet Jackson.
Ses cheveux et
couleur de peau
naturellement
bronzée dû à son
ascendance
italienne étaient
l’envie des jeunes
filles Kogyaru. Ses
vêtements
venaient aussi de
Shibuya 109.
Elle a créé le look
“amuraa”:
cheveux longs
emmêlés, sourcils
fins et allongés,
faux cils, un top
qui montre le
nombril, mini-
jupe et des bottes
à platteforme.
Le style Amuraa
s’est fusionné avec
le Kogyaru pour
donner les
nouvelles
tendances. La
chanteuse a
inspiré aussi les
Ganguro.

En 1998, le quartier de Shibuya à Tokyo, a été
rempli des filles de secondaire qui ont rejoint la
mode Kogyaru et ont acheté à Shibuya 109.
A la fin de la période, le look gyaru a donné un
changement radical, embrassant un style
personnel excentrique et choquant qui a effrayé
et irrité la société en général, à l'écart des
étudiantes régulières de secondaire qui avaient
pris une fois comme une référence à la mode
gyaru. Le kogyaru était entré dans le Ganguro et
il n’y avait aucun retour en arrière.

GanguroGanguro

C’est la deuxième génération Gyaru dont
elles sont la courante principale entre
1998-2003. Les Ganguro proviennent
de familles ouvrières et fréquentent
Shibuya mais aussi Ikebukuro et
Shinjuku.
Elles protagonisent la période la plus
radicale de l’histoire gyaru dans leur
versions Gonguro, Yamanba et Manba,
en adoptant une tenue extrême: “le
Visage Noir”
Leur style de vie est aussi rebelle. Les
Ganguro sont moins sociables que les
Kogyaru mais les dépassent en ce qui
concerne leur façon d’entendre la
vie nocturne.. Elles sont ignorées et
rejettées par la plupart de la société.
GanguroGanguro

Si les Kogyaru avaient déjà contrarié les gens bien
pensants avec leur bronzage, chapatsu et mini-jupes,
les Ganguro ont dépassé toutes les bornes.
En 1999, une fille appellé Buriteri a crée un look
décrit comme “carbonisé au délà de toute
reconaissance” qui suivaient trois de ses amies. Le
magazine Egg, qui avait entendu la rumeur, s’est
hâté à trouver cette génie folle dans les clubs de
Shibuya, l’a photographiée sur place et a diffusé le
“Gonguro” (Visage Noir), première version extrême
du nouveau né ganguro.
Buriteri ne sortait jamais sans maquillage car elle
reconnaissait qu’elle “était trop timide pour montrer
son vrai visage”. Elle s’aidait de Max Factor NW55
pour réussir la tonalité noire, combinée avec le
blanc pour ombre à paupières et lèvres. Elle
complétait sa tenue avec des cheveux décolorés
(High Bleached), robe flashie, jupe extra-mini, des
accesoires en or et des énormes chaussures à
plateforme.
GanguroGanguro

La culture Gal a toujours imité les filles californiennes.
Également, les premières ganguro ont adopté un
bronzage doux et des vêtements à la mode surf.
Cependant, la communauté a rapidement radicalisé
leur image à tel point que c’était difficile à trouver le
lien avec leur réference d’origine.
Les ganguro ont pris des longues séances d’UV ou on
fait appel à des cosmétiques. Avec un bronzage si
profond, pour mettre en valeur leur maquillage elles
ont utilisé du rouge à lèvres blanc et du maquillage
blanc autour des yeux, en ajouttant de l’encre noir
comme crayon de yeux, des faux cils et des lentilles
de contact vertes et bleues. Pour combiner, elles ont
teint leurs cheveux en mèches arc-en-ciel, néon
orange, rose ou bien d’un gris argenté.
En inversant les couleurs naturelles du visage et
cheveux, elles ont crée un effet Panda, le négatif
d’une photo, un masque aggresif qui a suscité
le rejet et la colère des médias.
GanguroGanguro

Encore plus audacieuses que le Gonguro
étaient les nouvelles tendances :
les Yamanba avaient reçu leur nom
d’une Sorcière des montagnes du folklore
japonais et théâtre Noh. Les Manba étaient
similaires mais elles avaient apporté du maquillage
blanc au dessous des yeux et surtout les
outrageantes rayures blanches peintes sur le nez, à la
manière des couleurs de guerre tribales.
Manba et Yamanba portaient des autocollants
métalliques et en plastique sous les yeux, plein de
bracelets et des ongles richement décorées. Leurs
vêtements flamboyants et leurs accesoires Kawaii,
Disney et surtout Surf étaient en contradicion
avec leur redoutable « Black Face » et donnaient
un air drôle et incongru à l’ensemble. Leurs
fleurs hibiscus, guirlandes hawaiiennes et
fringues Cocolulu et Alba Rosa paraîssaient une
parodie plutôt qu’un hommage à la mode Surf.
Vers 2008, Manba est devenue plus radicale avec du
bronzage extrême, des cheveux néon rose avec
extensions et dreadlocks , vêtements et accesoires
simplifiés. Leur version masculine étaient les Sentaa.


GanguroGanguro

La nouvelle sous-culture gyaru provenait des zones du quartier
Kamata, base de petites et moyennes entreprises qui ont
beaucoup souffert de l'éclatement de la bulle et la
mondialisation de l'économie japonaise dans les années 1990.
Essentiellement les Kamata-kei étaient les filles de la classe
moyenne et inférieure essayant d'imiter une sous-culture des
jeunes riches, mais dans le processus, ont changé leur
esthétique et leurs valeurs.
Même si les kogyaru pouvaient ressentir que la nouvelle
génération avait usurpé leur culture, il n’y a pas eu vraiment de
bataille entre Kamata-kei et et Shibuya-kei, car la plupart des
dernières, quand elles sont devenues des adultes, elles ce sont
« licensiées» de la vie Kogyaru lycéenne pour devenir des
vendeuses « Super Charisma » et créer leurs propres marques.
Sinon, elles avaient le support de leurs riches familles. Moins
favorisées socialement, les Ganguro accompagnaient leur
rebellion adolescente d’une rancune de classe. Leur révolte était
trop radicale et peu attractive pour la jeunesse japonaise, et en
conséquence, leur avenir était plus sombre. Quand elles
arrêtaient l’école, leur seul chance était de travailler dans une
usine ou traîner indéfinement dans les rues de Shibuya et
Ikebukuro. Cependant, l’industrie des vêtements s’est adapté
en fabriquant d’articles moins chers pour elles et le magazine
Egg a embrassé avec enthousiasme les nouvelles tendances .
GanguroGanguro

Mais pourquoi le Gyaru est devenu si extrême?
En 1998, presque toutes les filles dans tous les lycées ressemblaient à la
kogyaru originale, de sorte qu’il fallait déplacer le regard dans des
nouvelles directions pour faire une différence. En plus les filles de 13
ans grâce à Egg, Cawaii et Popteen connaissaient tout sur les Gyaru et
sur ces nouvelles côtés extrêmes. Quand ces filles finalement
débarquaient sur Shibuya elles avaient déjà beaucoup d’ expérience et
voulaient aller au-delà.
Ça existait aussi l’agaçante question de l’harcelement sexuel des hommes
âgés sur les Kogyaru, qui étaient devenues des objects sexuels dans
l’imaginaire collectif à cause des magazines masculins. Les Ganguro ont
résolu ce problème en adoptant une image éloignée de toute charme
féminine, pour effrayer le sexe opposé. Maintenant elles voulaient
seulement impressioner leurs copines Ganguro. Justement ces
magazines d’hommes ont été les premiers à exprimer leur dégoût, suivis
par tous les autres médias. Les Ganguro ont été traîtées de « stupides,
sales et laides » et encore pire ont éveillé les préjugés racistes et
xénophobes latents dans la société japonaise. On parlait d’elles comme
des indigènes africaines, d’une race inférieure proche aux animaux. De
leur côté, les Yamanba ont mentionné, comme inspiration pour leur
look, Adamo-Chan (une populaire caricature raciste d’un aborigène) et
ont adopté le Kigurumi (pijama-déguisement en peau d’animal)
GanguroGanguro

Autrement, le scandale provoqué n’était plus la « panique morale »,
de l’époque Kogyaru. Les Ganguro n’étaient pas considérées de
filles de bonne famille égarées mais de déchets de la société qu’il
fallait éviter et ignorer. Comme les Yankii et d’autres sous-
cultures ouvriers des jeunes rebelles japonais, les Ganguro
avaient un comportement anti-social, en commençant par
l’adoption d’un look choquant, tout pour attirer l’attention de
leur communauté. La société leur considerait des échecs, donc
elles se fabriquaient une société à elles avec des différentes
valeurs, où elles créaient leurs modes et pouvaient s’exprimer,
être admirées et exceller.
Cependant, l’arrivée des Ganguro, a marqué la décadence et la
dégradation de Shibuya, qui devient un lieu de rencontre pour les
exclus et les criminels de la nation, ceux qui avaient quitté l'école
et ceux qui avaient quitté la maison. Il n’y a pas d’avenir, disait
la chanson punk. Un nouveau mot est né pour décrire les types de
Ganguro qui faisaient la fête toute la nuit, vivaient dans la rue, et
ne prenaient pas soin de leur hygiène. Peut-être, les O-Gyaru
(sale gyaru) n’étaient pas nombreuses, mais de plus en plus
symbolisaient le style de Shibuya.
Des mères célibataires (Gyaru-Mama) étaient le résultat de l’essaie
de libération sexuelle des femmes Ganguro, qui vers 2004 ont
presque disparu, victimes de leurs contradictions.
GanguroGanguro

Ayumi Hamasaki a été la première
princesse Hime Gyaru et grâce à
elle la peau très pâle est devenue
tendance chez les gyaru.

Ayumi Hamasaki est
aussi réputée par ses
looks. Elle est une
reine de la mode avec
une forte influence
sur ses fans et quand
elle change d’image,
elle crée des nouvelles
tendances. Elle a été
ambassadrice de la
renaissance gyaru de
la dernière décade
quand elle a adopté le
look Hime Gyaru, et
avec une couleur de
peau si blanche
comme elle a, elle a
mis à la mode les
Ganjiro: les gyaru qui
ne se bronzent pas.
Ayu est tout un îcone
en Japon avec une des
plus brillantes
trajectoires musicales
de l’histoire du J-Pop.

En plus des
50 millions de disques
qu’elle a vendus
depuis 1999, elle est
reputée par le
contrôle qu’elle a su
exercer sur sa
carrière, en face des
pressions de
l’industrie musicale et
pour ses belles
paroles sur angoisse
et solitude. Sa palette
musicale est riche
avec influences
diverses de Madonna
à Led Zeppelin.

Dernières Dernières

TendanceTendance
ss

À cause de ses contradictions, la subculture ganguro a débouché sur une
impasse mais cela n’a pas signifié la fin du gyaru. Au contraire, dans les
derniers dix ans le mouvement est rené de ces cendres et s’est imposé
comme le style de la mode et même de la culture au Japon.
L’image de la nouvelle gyaru est très
différente à celle des ganguro ou même
des kogal. Maintenant les visages pâles
s’imposent aux emblématiques bronzages
mais l’essence demeure. La gyaru est
revenue à sa version la plus féminine, la
plus glamoureuse et la plus sexy.
L’image est soignée jusque dans les
moindres détails. On garde le chapatsu et
les blondes sont aussi très à la mode. Les
cheveux sont longs et bouclés, les
coiffures très élaborées, les maquillages
impeccables et on met en valeur les yeux,
en utilisant des lentilles de contact et des
faux cils. Elles portent des ongles trop
classe et toujours des talons.
La passion des gyaru est encore faire les
magasins. Elles sont toujours à la mode,
portent les meilleures marques, les
vêtements les plus élégants et les plus
luxurieux accesoires et toujours avec
charme et jovialité. Au début les gyarus
étaient des adolescentes mais maintenant
les femmes mûres qui désirent être belles
et modernes y sont bienvenues.

Malgré la pâleur de leur
visage, les Ganjiro
gardaient toute l’essence
du mouvement gyaru
avec leur allure chic,
moderne, glamoureuse et
sexy.
Le ganguro est devenu si extrême
qu’il s’est renfermé sur lui même.
Pendant ce temps, Ayumi Hamasaki
a embrassé le style gyaru et elle a eu une
influence énorme sur le future du
mouvement. D’abord les Ganjiro (visage
blanc) ou Shiro Gyaru étaient les gyaru qui
ne pouvaient pas se payer des sessions de
bronzage. Maintenant la peau blanche à la
façon d’ Ayu, même avec un maquillage qui
intensifiait la pâleur du visage, devenait
“fashion” (Bihaku) et quelques ans après le
nombre des Pale Gyaru avait depassé celui
des Gyaru “traditionnelles” qui
continuaient à se bronzer.

La mode Hime Gyaru, liderée par la
chanteuse Ayumi Hamasaki, s’est
inspirée du film de 2006 de Sofia
Coppola “Marie Antoinette”.
Les Hime Gyaru, pour devenir des princesses
de la aristocratie française du XVIII siécle,
portent des coiffures imposantes aux boucles
anglaises avec beaucoup de volume. La
couleur rose, les fleurs, les lacets, les perles,
les volants, les faux cils et lentilles de contact
pour agrandir les yeux et les ongles bien
décorées sont aussi caractéristiques d’un look
pour des adolescents. Comme les Sweet
Lolitas, elles ont l’air enfantin d’une poupée
mais les Hime Gyaru sont beaucoup plus
glamoureuses, modernes et sensuelles.
La marque Jesus Diamante qui, depuis 2001
fabriquait de luxurieuses robes à la recherche
de l’heritière de Brigitte Bardot, est devenue
le principal créateur d’articles Hime Kei.
Leurs vendeuses, comme la célèbre Keiko
Mizoe de la boutique de Shinjuku, ont aussi
un fan site sur Internet et modèlent sur le
magazine Koakuma Ageha, pour promotioner
leurs produits, qui atteignent €400 ou plus.

Koakuma Ageha dont le sens réfère au plus
beau papillon sur terre, est le magazine qui
répresente mieux les nouvelles tendances
Hime Gyaru et Agejo
Koakuma Ageha est né en 2005 comme
une édition spécial de Happie Nuts
mais bientôt elle était déjà une
publication différente. Le magazine,
l’un des plus populaires de la culture
Gyaru, est le porte-parole des
Kyabajou, qui sont des cabaret girls
qui s’occupent des clients masculins
dans des clubs nocturnes à la manière
de nouvelles geishas. Les kyabajou
modèlent dans le magazine et
racontent aussi leur vie quotidiennes
et leurs inavouables secrets dans des
histoires qui ne sont pas à l’eau de
rose et tout glamour mais souvent
sont chargées de crudité, du côté
obscure du coeur humain (Yami)

L’Agejo kei du magazine Koakuma est une évolution du Gyaru
dans les cabarets japonais avec une touche Yankii. Leurs
mannequins comme Momoeri montrent un style plein de
glamour et sex appeal, lingerie, combinaison de rose et noir,
coiffures sophistiquées, ongles spectaculaires.

Parmi les looks gyaru, l’Onee
Kei est l’un des plus sophistiqués
et sensuels. On porte seulement
les meilleures marques et le travail
des meilleurs dessinateurs.
Encore plus ambitieuses, les Serebu
s’habillent comme des célébrités.

Au fur et à mésure que les gyaru
grandissent, il y en a beaucoup qui un
jour décident laisser de côté leur petit
rebellion adolescente et retourner à
une vie anonyme loin des stridences
gyaru. Mais, il y en a d’autres qui
veuillent continuer à s’habiller et à
s’exprimer gyaru. Les premières Onee
Gyaru (grande soeur) ce sont des
Ganguros recyclées. Pour elles, des
marques prestigieuses commencent à
dessiner des fringues dans un style
plus mûr mais encore plus élégant.

Le Gyaru est associé aux étudiantes de
secondaire mais il y a plus jeune encore:
les Mago Gyaru (petites filles) lisent Egg
ou Popteen en attendant leur moment
de débarquer à Shibuya

Chez les gyaru ce sont les filles celles qui prennent l’initiative et
marquent les modes et le comportement à suivre. Les garçons qui
sympathisent avec le mouvement Gyaru imitent le style des filles par
choix ou pour mieux s’entendre avec elles. Ils portent des longs
cheveux blonds, du bronzage et des marques. Ce sont les Gyaru-O.

Quelques Gyaru adaptent les modes des États Unis en Japon. Les B-
Gyaru ont un style Hip-Hop, importé des musiciens Afro-Américains. D’une autre
côté, les Amekaji ont un look décontracté urbain aux cheveux blonds, couleurs
flamboyantes, jeans, tee-shirts, vêtements détachés, baskets et
casquettes..

Le style Gyaru est exporté aux pays asiatiques et même en
Europe ou Amérique, où il y a des jeunes qui connaissent et
portent les dernières tendances. On leur appelle les Gaijin
Gyaru.

En 2014, on a ouvert à Shibuya le Café “10sion” où toutes les employées sont des
filles Gyaru pour ce que les clients aient l’expérience du contact avec cette culture.
On parle avec les serveuses Gyaru et on s’éclate avec elles comme si c’étaient des
amies de toute la vie. Les clients féminins ont l’expérience d’une session de
maquillage Gyaru. Les touristes sont bienvenus mais il y a une norme:
No Keigo (pas de Japonais Poli) dans le café.

Le nouveau film Biri-Gyaru, a mis encore d’actualité en Japon le phenomène
Kogyaru. Le film, basé sur faits réels, raconte l’histoire de Sayaka Kudo, une
mauvaise étudiante de secondaire aux cheveux chapatsu, que grâce aux efforts
d’un professeur du lycée réussi l’admission dans la prestigieuse Université de Keio.
Le roman dont est tiré l’histoire du film, a vendu 1 million d’exemplaires.

BLOGS ET SITES WEB
•http://neojaponisme.com/2012/02/28/the-history-of-the-gyaru-part-one/
•https://obeissancemorte.wordpress.com/2015/01/20/girls-gone-wild-west-and-black-parte-iii/
http://www.hellodamage.com/top/2009/03/19/kogal-interview/
•http://mekas.50mm.jp/en/interviews/396.xhtml#1
•http://ganguro.skyrock.com/
•http://aramatheydidnt.livejournal.com/3371019.html?thread=199726603
•http://content.time.com/time/world/article/0,8599,1876620,00.html
•http://tokyogirlsupdate.com/biri-gyaru-revival-20150646661.html
•http://www.jpopsuki.tv/video/Namie-Amuro---How-to-be-a-girl/2626ee77dad4e40af71be1b3e1ad1755
•https://www.youtube.com/watch?v=ruspFj-uZkE

C‘EST FINI !!!!!