Diagnostic et Maintenance Automobile 2019 /2020 30 | P a g e
Du côté de l'alimentation en carburant, le système qui fut majoritaire
pendant plus d'un siècle est le carburateur. Inventé vers 1885, mais à la paternité
peu claire, il fut en situation de quasi-monopole jusque vers 1990.
Il est désormais supplanté par l'injection indirecte, qui se répand à partir de 1960,
car c'est une des rares techniques permettant de respecter les normes d'émissions
polluantes de plus en plus strictes. Ces deux techniques préparent le mélange
comburant-carburant en amont de la chambre avant son admission.
Avec la technique d'injection directe, qui fut utilisée en aviation pendant la
Seconde Guerre mondiale et dès 1952 sur des automobiles à moteur à deux temps,
le carburant est injecté seul dans la chambre, à proximité de la bougie, avant la fin
de compression de l'air précédemment admis7. Cela présente des avantages en
termes de rendement. Aujourd'hui grâce aux progrès de l'électronique de contrôle
et des systèmes d'injection, associés à l'allumage commandé, cette technique est de
plus en plus utilisée et est développée activement par les différents concepteurs de
moteurs.
6.2.1.1.3. Soupapes
Les premiers moteurs à allumage commandé et à quatre temps utilisaient des
soupapes latérales, en opposition ou accolées, dont celle d'admission n'était
généralement commandée que par la dépression créée par le mouvement du
piston. Cette technique utilise un ou deux arbres à cames et permet une grande
proximité, donc un petit nombre de pièces en mouvement, entre le vilebrequin et
les soupapes, elle connut son heure de gloire entre 1910 et 1940.
Pour la compétition, et par la suite en grande série, afin de rapprocher l'arrivée du
mélange et le point d'étincelle, les soupapes migrent dans la culasse, en tête de
cylindre — technique OHV, pour « Overhead Valves ». Leur commande utilise des
tiges et des culbuteurs conservant un unique arbre à cames proche du vilebrequin.
Enfin, et c'est la méthode la plus commune présente aujourd'hui, l'arbre à cames
est rapproché des queues de soupapes, et passe lui aussi dans la culasse, en tête de
cylindre. Cette technique de l'ACT, pour arbre à cames en tête, (OHC) pour «
Overhead Camshaft » — grâce aux progrès de la distribution et des ressorts, permet
de mieux maîtriser le problème qu'est l'affolement des soupapes à haut régime.