Centenaire Marie Françoise Jeanneau (1927-2020)

Kev92400 9 views 15 slides Oct 22, 2025
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About This Presentation

Ce document met en lumière plusieurs thématiques culturelles, historiques et artistiques, centrées principalement sur la figure de Marie-Françoise Jeanneau, femme de lettres française (1927-2020), et son héritage littéraire et culturel. ​ Voici les points principaux :


Marie-Françoise Jea...


Slide Content

Antipodos - Œuvre d'Iván Argote - Le Voyage à Nantes 2025 | Cheval Zeus de l’atelier Blam - Jeux Olympiques 2024 sur une mer Emeraude
Centenaire Marie-Françoise JEANNEAU
& les Amazones
« Une aiguille mesurant l'espace »


Mots-clés : lettres, poésie, ressources dormantes, dialogue des cultures,
mobilité et antiquité, humanisme et découvrabilité, patrimoine vivant, industries
créatives et culturelles, fabrique des héroïnes.

Année 2027 : centenaire de naissance de Marie-Françoise JEANNEAU, femmes
de lettres née le 25 septembre 1927, ouverte sur plusieurs pôles d’intérêts
historiques et culturels en relations avec les Amazones.


Une contribution
coordonnée par :


Kevin LOGNONÉ
Initiateur d’un timbre
Marie-Françoise JEANNEAU
Grande littératrice, Marie-Françoise JEANNEAU (1927-2020) est inscrite au programme philatélique
2027 dans la rubrique Arts et Culture.
Marie-Françoise JEANNEAU est la petite fille du médecin Elie Ferdinand MURIER, établi Quai de
Bretagne au Lion d'Angers et de Marie Zénaïde Josèphe BAZIN.
Le centenaire de sa naissance coïncide en 2027 avec le bicentenaire du carnaval de La Nouvelle Orléans
et l'Exposition universelle de Belgrade la même année (prévue autour du thème : "Jouons pour
l'humanité"). La Nouvelle Orléans compte dans son cœur historique sept rues en référence aux sept
muses de la mythologie grecque, chacune associée à une forme d'art spécifique : Euterpe, Terpischore,
Melpomène, Thalie, Erato, Clio et Calliope ... sans oublier une rue des Amazones (Amazon Street).
Entrez donc dans ce voyage sur l’impact des valeurs de l’écrit d’une femme amoureuse des lettres. Avec
l'envie de redonner sens à son histoire en la partageant avec le plus grand nombre…

à l’occasion du centenaire de sa naissance



















































Marie-Françoise JEANNEAU est la petite fille d’Elie Ferdinand MURIER et de Marie Zénaïde Josèphe BAZIN
Marie-Françoise Jeanneau, née à Cholet (Maine-et-Loire) le 25 septembre 1927 et décédée le 22 octobre 2020 à Saint-Malo
(Ille-et-Vilaine), est une femme de lettres française.
Le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand Amitiés culturelles, Yves Debroise décédé en décembre 2019,
fut au nombre de ses étudiants.
Marie-Françoise Jeanneau est la fille d'Augustin Jeanneau (1902-1992), écrivain français du XXeme siècle issu d'une famille de
courtiers en fil et en textile (famille Jeanneau) qui ont été fournisseurs de la Marine et fondé Auguste Jeanneau & Compagnie,
petite société de fabrication textile nichée derrière la Tour des Vieux Greniers de Cholet jusqu'en 1971, au cœur de la
« Manchester de l’Anjou ». Et dont les fondateurs ont été formés à l’Ecole française de Bonneterie de Troyes (Aube).

Quels liens entre les familles Bazin, Murier et Jeanneau ? L’Amicale des anciens élèves et amis de Combrée (Maine-et-
Loire) a réalisé cet arbre généalogique dont la chronologie démarre au milieu du XIXè siècle.

VALORISER des RESSOURCES DORMANTES, comme une « aiguille mesurant l’espace »

La famille Jeanneau : tisseurs de l’histoire d’un vieux pays entre Marches de Bretagne, Anjou et Vendée militaire

Marie-Françoise Jeanneau, un parcours sur l’impact des valeurs de l’écrit au féminin
Si les femmes ne représentent que 2 % du marché de l’art (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), l'Action
artistique de la ville de Paris a permis d'éditer en septembre 2014 l'ouvrage passionnant de Marie-Françoise Jeanneau (1927-
2020), femme de lettres ouverte sur plusieurs pôles d'intérêts historiques et culturels.
« De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie » est un ouvrage de Marie-Françoise Jeanneau, qui a enseigné les lettres
classiques en Bretagne. Ce livre est une étude de l'œuvre de la poétesse icaunaise Marie Noël (1883-1967). Marie-Françoise
Jeanneau y explore le parcours de Marie Noël, marqué par une profonde angoisse et une révolte intérieure, et montre comment
sa poésie est devenue un chemin vers l'espérance et la sérénité.
C'est une œuvre considérée comme un moment important de la littérature philosophique et spirituelle française du XXe siècle.
En résumé, ce n'est pas un recueil de poèmes de Marie-Françoise Jeanneau, mais une analyse de la poésie de Marie Noël dont
la Suède avait défendu une candidature au Prix Nobel de littérature.
A l'occasion du centenaire Marie-Françoise Jeanneau, une traduction en anglais est envisagée : From Anguish to Serenity: A
Path of Poetry (De l'angoisse à la sérénité : un chemin de poésie), en résonnance avec le bicentenaire du carnaval de La Nouvelle
Orléans et l'Exposition universelle de Belgrade la même année (prévue autour du thème : "Jouons pour l'humanité").
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (8 mars 2024), un appel a été lancé en faveur d'un timbre à
l'effigie de madame Marie-Françoise JEANNEAU, femmes de lettres qui enseigna au campus de Ker Lann ainsi que dans la cité
corsaire de Saint-Malo.
Grande littératrice, elle fut une adhérente et membre actif des Amis de la Tour du Vent, association créée en 1987 pour
perpétuer la démarche poétique de Théophile BRIANT, pendant presque 30 ans. Elle a notamment fait partie du comité de
rédaction de la revue Avel IX. Elle y proposa de nombreux articles et fut responsable pendant des années de la rubrique Passage
en revues, comme En marge de l'île : Vendredi ou les Limbes du Pacifique (dans Avel IX, n° 7, 1994, éd. Association des Amis de
la Tour du Vent). Elle a animé de nombreuses conférences (Milosz, Saint-Pol-Roux, Marie Noël).
Le Salon Marie-Françoise JEANNEAU accueille désormais des rencontres, dialogues cosmopolites et conférences aux Portes
Cartier de Saint-Malo, salon philosophique de la côte d'Emeraude.
Marie-Françoise JEANNEAU nous a quittés à l’âge de 93 ans, après une vie littéraire bien remplie. Après avoir élevé six enfants,
elle reprit ses études pour devenir professeur de lettres classiques (français, latin, grec) qu’elle enseigna dans la cité corsaire
de Saint-Malo, à Choisy et à l’Institution (intramuros). Puis, à Rennes, elle assura la fonction de formatrice à l’institut supérieur
de formation de l’enseignement catholique. La retraite venue, elle s’investit dans plusieurs associations malouines, dont « Les
Amis de la Tour du Vent », la Société d’Histoire et d’Archéologie, l’Université du Temps Libre où elle enseigna le grec pendant
un certain nombre d’années, le regretté président de l’association Souvenir de Chateaubriand Amitiés culturelles, Yves
DEBROISE décédé en décembre 2019, fut au nombre de ses étudiants.
Principales œuvres textuelles
Introduction à la lecture de Marie Noël
Marie-Françoise JEANNEAU est l'auteur d'un passionnant ouvrage sur la poétesse Marie NOEL, intitulé : De l'angoisse à la
sérénité : un chemin de poésie. Et autres publications comme une étude Les Amazones de la Chouannerie et Le Testament de
Merlin dans Théophile BRIANT (1891-1956) Veilleur d'un Phare Éternel.
La Suède avait défendu une candidature de Marie NOEL au prix Nobel de littérature. A ce titre, Marie-Françoise JEANNEAU fut
très attachée à mieux faire connaître l'œuvre de Marie Noël dans le monde et auprès des jeunes générations.
Les Amazones de la Chouannerie
L’œuvre historique et poétique « Les Amazones de la Chouannerie » de Théophile BRIANT et son étude approfondie par la
femme de lettres, Marie-Françoise JEANNEAU offrent une réflexion sur le rôle que peut jouer la culture comme vecteur d’un
imaginaire commun.
Du Cameroun au Bénin, terre des Amazones, des artistes, conteurs et poètes s’inspirent de cet optimisme culturel pour
construire un récit revisité, revigoré, transformé de la Francophonie comme partenaire de notre mémoire collective. Par
exemple , le conteur camerounais, Elisé OMOKO propose un parallélisme entre la mère protectrice du Dahomey et les
Amazones de la Chouannerie, en rendant hommage dans ses poèmes à la créativité des femmes : créatrices, intellectuelles.

VALORISER des RESSOURCES DORMANTES, comme une « aiguille mesurant l’espace »
Antipodos, une silhouette d’Amazone anonyme prend d’assaut la colonne Louis XVI de Nantes en défiant toute logique
gravitationnelle. L’artiste Iván ARGOTE propose une réadaptation de son œuvre Antipodos, inspirée par des idées
archaïques sur les habitants du bout du monde.

Hippolyte, la reine de Amazones, signifie en grec : « libérer les chevaux »
Participant au souvenir d'Hippolyte, la reine de Amazones qui signifie « libérer les chevaux » en grec, Marie-Françoise JEANNEAU
a consacré une étude aux Amazones de la Chouannerie dans l'œuvre de Théophile BRIANT. Le musée Pincé et la galerie David
d'Angers conservent un patrimoine exceptionnel remontant à l'Antiquité et à la reine des Amazones Hippolyte, à l’instar de ce
dessin réalisé par David d’Angers.

Des collections des musées du Mans (Sarthe) à la Chartreuse de Douai (Nord), le patrimoine équestre des Amazones est bien
présent. Si les épreuves équestres des Jeux olympiques de Paris 2024 ont réussi la transmission d'un savoir-faire ancestral reconnu
dans le monde, cette métaphore équestre représente bel et bien une opportunité de plaidoyer et de rayonnement pour conjuguer
l'expression créative des femmes et l'expérience française en matière d'innovation, de culture et de coopération pour répondre
aux grands défis du monde.
Le cheval et ses patrimoines
L'équitation de tradition française constitue l'un des pans le plus prestigieux de ces patrimoines : cette pratique est inscrite depuis
2011 dans la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Outil de prestige, animal de travail, fidèle allié de l'homme sur
les champs de batailles, le cheval a une histoire intimement liée à celle de nombreuses sociétés.
Patrimoine naturel, patrimoine matériel, patrimoine immatériel : les patrimoines multiples constitués autour des cultures
équestres en France sont présentes au cœur de l’Anjou bleu : berceau des ancêtres de Marie-Françoise JEANNEAU au Lion
d’Angers, grande capitale équestre du Maine-et-Loire. Le Mondial du Lion est encore aujourd’hui le Championnat du Monde des
jeunes chevaux, sur les bords de la Mayenne, au haras et parc départemental de l’Isle Briand (180 hectares).
Véritable marque de fabrique du Mondial du Lion, les obstacles mythiques font le tour du monde : le Hibou, l’Araignée, le Phoenix
ou encore la Trompette sont des monuments que des milliers de gens aspirent à voir chaque année. Depuis de nombreuses années,
le parcours est dessiné par Pierre MICHELET, ancien cavalier de concours complet, chef de piste réputé et officiant sur de
nombreux concours internationaux. Les couples doivent s’adapter rapidement au terrain varié et franchir sur un parcours jalonné
une vingtaine d’obstacles dits « naturels » à réaliser dans un temps imparti.
L’équitation de tradition française est un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie
des relations entre l’homme et le cheval. Les principes et processus fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets
de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval. La
connaissance de l’animal (physiologie, psychologie et anatomie) et de la nature humaine (émotions et corps) est complétée par
un état d’esprit alliant compétence et respect du cheval. La fluidité des mouvements et la flexibilité des articulations assurent que
le cheval participe volontairement aux exercices. Bien que l’équitation de tradition française soit exercée dans toute la France et
ailleurs, la communauté la plus connue est le Cadre Noir de Saumur, basé à l’École nationale d’équitation.
Le dénominateur commun des cavaliers réside dans le souhait d’établir une relation étroite avec le cheval, dans le respect mutuel
et visant à obtenir « la légèreté ». La coopération entre générations est solide, empreinte de respect pour l’expérience des
cavaliers plus anciens et riche de l’enthousiasme des plus jeunes. La région de Saumur est également le foyer des enseignants, des
éleveurs, des artisans (selliers, bottiers), des services vétérinaires et des maréchaux ferrants. De fréquentes présentations
publiques et des galas donnés par le Cadre Noir de Saumur contribuent à assurer la visibilité de l’équitation de tradition française.
L’Amazone de La Chartreuse : un mystère à recréer au cœur de Louvre-Lens Vallée ? Disparu sous les bombardements de 1944,
le dessin de l’Amazone conservé à la Chartreuse de Douai reste aujourd’hui une énigme patrimoniale : son auteur reste anonyme,
son statut incertain et seule sa fiche descriptive subsiste sur Musenor. Fruit d’un legs de 1877, cette œuvre a nourri les recherches
menées par les musées des Hauts‑de‑France sur les pièces perdues en temps de guerre, dressant un panorama des trésors disparus
et des contextes de leur disparition.

VALORISER des RESSOURCES DORMANTES, comme une « aiguille mesurant l’espace »
À l’époque où l’on croyait la terre plate, le terme antipode, d’origine grecque, désignait un « territoire opposé ». Au
Moyen Âge, il a évolué pour signifier « avec des pieds retournés ». L’artiste Iván ARGOTE s’en inspire avec son œuvre
Antipodos.

La construction de la frégate Amazone : à la croisée des réseaux au-delà des mers et des océans
Les références littéraires aux Amazones de la Chouannerie sont diverses, mais la plus célèbre est sans doute : Thérèse de MOELLIEN
qui jalousait les aventures de son cousin Armand TUFFIN de LA ROUERIE en Amérique, comme l’évoque Victor HUGO dans
Quatrevingt-Treize.
L'héritage littéraire de Marie-Françoise JEANNEAU est l'occasion de revisiter l'empreinte des Amazones comme "fabrique" des
héroïnes ... A l’instar des actions de reconnaissance historique comme l'« Annuaire des femmes célèbres » d’Angoulême encore
des initiatives publiques comme la création à Rochefort de la première Maison pour l’égalité femmes-hommes de Nouvelle
Aquitaine, située à l'entrée de la cour Tréville.
L'Amazone fut aussi le nom d’une frégate placée sous le commandement de LA PÉROUSE au siècle des Lumières et construite par
des armateurs briochins : Dupuy Fromy et Guillemant Dépêches en 1778 dans les chantiers navals de Saint-Malo, sur la côte
d’Emeraude. Celle-ci comptait au nombre des quatre frégates placées sous le commandement de LA PÉROUSE à savoir :
L'Astrolabe, L'Amazone, L'Astrée et La Boussole.
Au siècle des Lumières, les Amazones de la Chouannerie étaient ces femmes éprises de liberté, espionnes et aventurières qui
souhaitaient apporter leur aide aux expéditions maritimes autour du monde. L'occasion sans doute d'explorer l'héritage littéraire
féminin pluriel qui s'attache à cette ambition de persévérance maritime. Et de célébrer ces travailleuses de la mer tombées dans
l'oubli de l'Histoire.
Les grands bâtisseurs d'Albi comme Jean-François de GALAUP, comte de La PÉROUSE ont trouvé un refuge dans les textes latins
(Virgile, Tite-Live, Tacite) et grecs dont les références aux Amazones ont existé depuis Homère.
La frégate Amazone, fut désarmée à Brest. En janvier 1797, elle fait naufrage devant la pointe de Penmarch (Finistère).

Épisode des Amazones de Veracruz.Le Mexique a décidé de faire de 2025 l’année des femmes indigènes et de mettre en avant
leur contribution à la société mexicaine.

VALORISER des RESSOURCES DORMANTES, comme une « aiguille mesurant l’espace »
Ce renversement de l’artiste Iván ARGOTE est amplifié par l’illusion de disparition de la sculpture de Louis XVI, qui grâce
à un jeu de miroirs, reflète le ciel environnant.
Avec l’œuvre Antipodos, cette confrontation en miroir nous rappelle finalement que l’histoire n’est jamais figée, et que
notre regard peut toujours être bousculé.

Mobilité et découvrabilité : deux outils pour le renforcement des industries culturelles et créatives
Afin de favoriser l’accès des contenus culturels francophones sur l’échiquier régional et international, il convient de faciliter la mobilité
des artistes et leurs œuvres et à soutenir des initiatives innovantes de distribution et découvrabilité.
Une telle ambition s’inscrit dans une volonté stratégique d’accompagner les industries culturelles et créatives (ICC) pour renforcer la
chaîne de valeur et d’accroître les échanges entre les pays de l’espace francophone, dans une logique de coopération.
Soutien à la mobilité des artistes et circulation des biens culturels
Consacrée par la Charte de la Francophonie, la promotion de la diversité culturelle et linguistique constitue l’un des principes
fondamentaux qui inspirent l’action de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) depuis ses origines. Forte de ses 93
États et gouvernements membres, représentatifs des cinq continents et riches de la variété exceptionnelle de ses cultures, la
Francophonie constitue un véritable laboratoire de diversité culturelle.
Les industries culturelles affichent aujourd’hui dans le monde le taux de croissance le plus rapide, créant par conséquent le plus
d’emplois. Si, selon les chiffres de l’UNESCO (2022), elles ne représentent que 3,1 % de la production mondiale, elles génèrent
néanmoins deux fois plus d’emplois que les autres secteurs.
Le centenaire Marie-Françoise JEANNEAU est l’occasion de débattre des grands défis qui visent à :
1. Structurer les industries culturelles en renforçant les capacités de production ;
2. Améliorer l’accès et la diffusion des biens et services culturels en favorisant la découvrabilité numérique et physique ;
3. Renforcer la gouvernance de la culture en améliorant le dispositif législatif pour le développement des industries culturelles.
La mobilité des artistes et la circulation des biens culturels jouent un rôle essentiel dans la promotion de la diversité culturelle à
l’échelle mondiale. Bien que des obstacles persistent (notamment en matière de visas, de financements ou d’accès aux scènes
internationales), ces défis stimulent l’émergence de solutions innovantes.
De nombreuses initiatives et réseaux de coopération Sud-Sud et Nord-Sud voient ainsi le jour, insufflant une dynamique nouvelle
fondée sur l’innovation culturelle. Ces évolutions ouvrent des perspectives, offrant aux artistes des pays francophones la possibilité
de se former, de créer, de découvrir de nouveaux marchés et de diffuser leurs œuvres au-delà de leurs frontières.

Amazones au combat (musées Occitanie) | Hercule et la ceinture des Amazones (musée Saint-Raymond)
Soutien à la distribution et découvrabilité
Dans un contexte post-pandémie, la consommation des biens et services culturels dans l’environnement numérique est en
progression. En effet, selon le rapport annuel 2024 de la CISAC « Les revenus des créateurs reposent de plus en plus sur le secteur
numérique, qui est devenu sans conteste la première source de revenus représentant 35 % du total. ». Aussi, la découvrabilité devient
un enjeu majeur même si les défis varient en fonction des régions. Toutefois, selon ce même rapport, les revenus sur les
représentations publiques (en live) a lui augmenté de 22 % contre 9,6 % pour le numérique. Preuve de l’engouement que représente
encore les spectacles, concerts et festivals.
Ce défi de la découvrabilité se joue bien sûr sur les plateformes et les applications, mais il commence dans le monde physique, là où
se construit la notoriété des œuvres et de ceux qui les créent.

Adaptation dans les arts

Une œuvre picturale pour approfondir la connexion des deux littératrices : Marie-Françoise JEANNEAU et Marie NOEL dans leur
thébaïde de poésie, a été commandée à l'artiste-peintre Rafael PADILLA MUNERA, originaire des hauteurs de Medellín, par la
Fondation culturelle Théophile Lognoné.
Une thébaïde désigne un lieu sauvage, isolé et paisible, où l'on mène une vie retirée et calme. Un coin reculé d'Egypte servant de
refuge dont Madame de Sévigné faisait référence dans ses correspondances, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal
est une Thébaïde.

Quelques références de thébaïde
Madame de Sévigné, Correspondance, 26 janv 1674, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 681: ce Port-Royal est une Thébaïde.
Déjà il rêvait à une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant
déluge (Huysmans, À rebours, 1884, p. 9).
Faire oraison dans quelque thébaïde (Mauriac, Journal, 1950, p. 171).
De Thébaïde, nom d'une région désertique du sud de l'Égypte où se réfugièrent, dans les premiers siècles du christianisme, un grand
nombre de chrétiens pour fuir les persécutions et mener une vie ascétique. Empr. au lat.Thebais, -idis, dér. de Thebae « Thèbes, ville
de Haute-Égypte » (gr. θ η ̃ β α ι). Fréq. abs. littér.: 64.

La cité antique de Pétra en Jordanie comporte des tombeaux nabatéens où sont
représentées des Amazones

Dans la célèbre cité de Pétra en Jordanie, des sculptures nommées Isis, Amazones et Nikes se
trouvent dans les édifices, notamment à Al-Khazneh.ffgg
Les Amazones, fabrique des héroïnes pour créer un monde de dialogue entre les cultures et les civilisations

Amazones, croquis de David d’Angers (19
e
siècle)
Les rangées serrées d'innombrables tombes creusées dans le rocher évoquant les influences architecturales des Assyriens aux
réalisations hellénistiques monumentales, offrent un témoignage exceptionnel sur la civilisation nabatéenne aujourd'hui disparue et
qui s'est illustrée du IVe siècle avant J.-C. au ler siècle après J.-C.
Les Amazones y sont représentées dans une certaine iconographie, aux côtés de figures comme Isis et les Nikès (divinités ailées de la
victoire), en particulier sur le fronton de plusieurs édifices, notamment à Al-Khazneh. Parmi les plus anciennes sculptures conservées
à Pétra, des Amazones dansent, leurs armes (probablement des haches d’armes) se balançant au-dessus de leurs têtes. Dans les
tombes antiques, elles symbolisent le soutien divin. Par ailleurs, la danse des armes des Amazones pourrait refléter une coutume des
cérémonies funéraires des familles nobles.

Dans la célèbre cité de Pétra en Jordanie, des sculptures nommées Isis, Amazones et Nikes se trouvent dans les édifices, notamment
à Al-Khazneh.

Dans le sillage du voyage archéologique des pères Antonin Jaussen et Raphaël Savignac, le projet
archéologique Al-Ula va t-il retrouver la mémoire des Amazones de la civilisation nabatéenne ?

Les Amazones: diplomatie d’influence du XXIème siècle
En prévision de l’Exposition universelle de 2030 : Foresight for Tomorrow (« Prévisibilité pour Demain ») : la Villa Hégra sera-t-elle
un refuge des Amazones de la civilisation nabatéenne ? Hegra : deux syllabes qui portent en elles l'éclat du soleil et la mémoire du
désert. Ici, sur la route des caravanes, des nomades se sont arrêtés et ont appris la patience. Dans cette oasis, les Nabatéens ont
taillé des rochers pour l'éternité. " Ils aiment passionnément la liberté ", notait déjà Diodore de Sicile. À Hegra, la pierre est devenue
un livre et l'horizon une promesse.
Nous savons, avec Mahmoud Darwich, que " sur cette terre, il y a ce qui mérite vie ". La culture en fait partie. Elle n'est pas un luxe
; elle est notre respiration et notre élan vital. Dans un temps où soufflent les vents contraires de l'individualisme, de la violence et
du repli, la culture est une boussole. Elle nous aide à orienter nos pas quand les mirages nous égarent. Elle traduit la complexité de
l'être humain, la puissance de son imagination et sa force de création. Face à la brutalisation du monde, la France et l'Arabie
saoudite agissent de concert : dans le champ culturel, comme ici à Al-Ula, nos efforts contribuent à favoriser le dialogue entre les
peuples, à valoriser l'histoire de l'humanité. Sur le plan diplomatique, nos deux pays portent des initiatives fortes en faveur de la
paix.
C'est ce souffle de paix et de dialogue que porte la Villa Hegra à Al-Ula. Elle est un pont entre le passé et le présent, entre les racines
de l'Arabie saoudite et son éclatante ouverture sur le monde. La Villa Hegra est conçue pour être un immense caravansérail
d'artistes et de curieux. Unique par sa gouvernance franco-saoudienne, elle parle deux langues et une même grammaire : celle de
l'hospitalité. Ici, et dès aujourd'hui, toutes les disciplines artistiques seront représentées, de l'archéologie au cinéma - des secteurs
dans lesquels l'expertise française pourra se déployer pour accompagner les ambitions saoudiennes.
Les artistes bénéficieront de conditions uniques pour stimuler la création et le développement de nouveaux projets. Venir en
résidence à la Villa Hegra sera une chance formidable : celle de mieux connaître l'Arabie saoudite et la richesse de sa culture.
La Villa Hegra s'inscrira dans l'écosystème culturel du Royaume et de la région. Au-delà, elle rejoindra le réseau des " villas " qui
font rayonner la France partout dans le monde depuis le XVIe siècle : à Rome la Villa Médicis, à Madrid la Casa de Velazquez, à
Kyoto la Villa Kujoyama, mais aussi la Villa Albertine à travers les États-Unis. Ces lieux de résidence, de création et d'exposition
prouvent que l'art est sans limite, que la culture se conquiert et qu'elle s'enrichit de la rencontre avec l'Autre. La Villa Hegra aura
une place unique dans ce réseau, grâce à la force de l'engagement saoudien et à l'ambition de sa programmation.
Que la Villa Hegra soit un seuil que l'on franchit pour se nourrir et mieux repartir, lesté d'idées nouvelles et de rencontres fécondes.
Qu'elle soit le symbole vivant de la coopération culturelle puissante tissée entre nos deux pays, entre nos deux peuples : une amitié
profonde, réciproque et audacieuse, tournée vers la jeunesse et vers le monde. Que cette maison soit une rose des vents pour les
créateurs et tous les publics, une promesse tenue entre la France et l'Arabie saoudite. En inaugurant aujourd'hui la Villa Hegra,
nous ouvrons un nouveau chapitre de notre partenariat, rappelait dans son discours M. Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et
des affaires étrangères, le 2 octobre 2025.

Le bâtiment de verre à Al-Ula est le Maraya, une structure en miroir située dans la vallée d'Ashar. Il s'agit du plus grand bâtiment en miroir du
monde, servant de salle de concert polyvalente et d'espace événementiel, qui semble se fondre dans le paysage désertique grâce à ses 9 740
panneaux de verre réfléchissants. Le nom « Maraya » signifie « miroir » ou « reflet » en arabe. Un miroir, reflet d’une « aiguille mesurant l’espace » ?