mais au moins, ils ne no font probablement
pas dessus-!
Mardi 19 avril - Retour, à minuit à Tian an Men
- jai eu la surprise de trouver la place vide ou
Presque — à peine quelques centaines, au lieu
des dizaines de milliers de l'après-midi. Un des
jeunes, sur place, me détrompe : «Mais nc
personne n'est parti, ils sont là-bas, à côté
Viens, je temméne». Et trois cents mètres plus
loin, voici la plus grande surprise de la journée
l'avenue Chang'An est noire d'une fou
sortie de l'adolescence, en m:
A mesure que je me fraie un chemin, la popula
tion se fait plus dense — les vélos sont parqués,
enchevétrés. Puis, sous la lumière glauque des
néons, s'offre la scène surréaliste : l'artère est
coupée par un cordon de militaires qui se tiennent
par les coudes pour résister à la pression de
jeunes. En fait, peu d'étudiants poussent, l'air hypo-
critement indifférent, comme sils cherchaient
juste à mieux voir. D'autres organisent leurs sit-
in, les meneurs s'égosillent à crier dans leurs
mains en porte-voix : «Zuo xiar !, (Asseyez-
vous), pour des meetings sur l'asphalte, littérale-
ment sous la lig
Je e les visages de ces militaires : ils sont
trés jeunes, et malgré l'apparence d'impassibilité
qu'ils cherchent a se donner, ils sont évidemment
impressionnés. Entre êtes, on peut aperce-
voir, à environ trois cents mètres, un autre
cordon de sécurité. Avec, de l'autre côté, la
ne foule. Et entre les deux, à la hauteur de
3 Nanhai (le siège du Parti communiste
nois, un pan entier de la Cité Interdite qui sert
de résidence aux cadres suprémes) s'étale encore
au loin sur la chaussée, contre le portail du
Palais, une flaque d'ombre mouvante et large
Cinq cents étudiants qui ont refusé de partir, me
glisse obligeamment un photographe japonais du
Kyodo News, lequel vient de > éjecter par
la police